Lorsqu'un crime est jugé, l'assemblée qui compose le tribunal ne se contente pas de chercher à connaître la vérité sur la façon dont celui-ci s'est déroulé. De plus en plus, les motivations du coupable sont aussi prises en compte. La justice souhaite ainsi comprendre dans quels buts un homme peut être conduit à braver l'interdit, à faire ce qui est mal (du moins, d'un point de vue légal). Mais y a-t-il réellement un mystère de la méchanceté ? Peut-on appréhender, comprendre le mal, ou reste-t-il du domaine de l'inconnu ? Nous verrons dans un premier temps qu'il est possible de penser que la méchanceté, le mal, sont deux notions qui sont bien définies, puis nous verrons cependant qu'il n'est pas déraisonnable de penser que le mal est une chose mystérieuse, difficile à appréhender. Enfin, nous nous demanderons si ce n'est pas plutôt la façon dont on doit se comporter face au mal qui est bien plus difficile à appréhender que le mal lui-même.
Dans la mesure où le mal est souvent motivé par un objectif, il est possible de penser que la notion de méchanceté est quelque chose de facile à appréhender. En effet, l'amour, la recherche d'une certaine gloire, ou l'argent, peuvent ainsi être des motivations suffisantes pour pousser un individu à commettre les pires ignominies. Ainsi, Macbeth, dans l'oeuvre éponyme de Shakespeare, va-t-il tuer le roi Duncan dans le but de prendre sa place, après que les trois sorcières ont prédit sa future accession au trône. Cet acte a visiblement été commis dans un but de réussite, de gloire, mais sera aussi motivé par son amour pour Lady Macbeth, qui partage ses rêves de pouvoir, et qui va l'encourager fortement à commettre cet assassinat. L'amour et l'envie d'accéder au pouvoir sont ainsi ici deux motivations qui poussent le couple à faire le mal. Il est intéressant de noter que même si l'on a tendance à condamner le mal, il est souvent glorifié dans notre société. Ainsi les bourreaux sont-ils plus connus que leurs victimes (Francis Heaulme, Emile Louis, ou moins récemment Jack L'Eventreur sont en effet tristement plus célèbres que ceux qui sont passés entre leurs mains...), et cette glorification du mal va se retrouver dans tous les arts : de la littérature au cinéma (Dark Vador dans Star Wars,...), et même dans la publicité, où l'on est méchant pour vendre des produits (une célèbre marque de boisson gazeuse se demande ainsi "pourquoi l'Orangina Rouge est-il si méchant"). La soif de gloire peut donc aussi conduire à être méchant. Par conséquent, il est possible d'appréhender le mal dans la mesure où il a souvent une origine bien définie. Il est en effet nettement plus difficile de trouver un exemple où l'on fait le mal pour faire le mal, sans aucune autre motivation (...)
[...] Pour lui, le vrai mal est dans le fait de vivre. Il est donc difficile de savoir comment réagir face au mal qui nous entoure, ce qui accentue un certain mystère du comportement que l'on doit avoir face au mal, toute comme le fait qu'il est difficile de savoir si l'on doit le punir, le pardonner, ou l'ignorer. Il est donc possible de penser qu'il n'y a pas de mystère de la méchanceté, que le mal peut être appréhendé dans la mesure où le mal est une chose qui est très souvent motivée par quelque chose de bien défini, dans la mesure où dès le plus jeune âge, il semble naturel de l'éviter et de l'identifier, et dans la mesure où faire le mal est plus aisé que faire le bien dans de nombreux cas, ce qui le rend plus facile à appréhender. [...]
[...] Ainsi, Macbeth, dans l'œuvre éponyme de Shakespeare, va-t-il tuer le roi Duncan dans le but de prendre sa place, après que les trois sorcières ont prédit sa future accession au trône. Cet acte a visiblement été commis dans un but de réussite, de gloire, mais sera aussi motivé par son amour pour Lady Macbeth, qui partage ses rêves de pouvoir, et qui va l'encourager fortement à commettre cet assassinat. L'amour et l'envie d'accéder au pouvoir sont ainsi ici deux motivations qui poussent le couple à faire le mal. [...]
[...] Cette coutume, qui parait comme normale dans la société d'Huxley, nous parait évidemment choquante, puisque légalisant, et même incitant au viol. Le mystère du mal peut donc résider dans le fait que celui-ci peut paraître très relatif. De plus, la méchanceté peut être vue comme difficile à appréhender dans la mesure où il est parfois nécessaire d'accomplir le mal pour parvenir à un bien, et où même lorsque l'on souhaite faire le bien, il arrive qu'en fait l'on fasse le mal. Ainsi, le vicaire Savoyard de Rousseau est-il victime de sa volonté de faire le bien. [...]
[...] Sujet : Y a-t-il, selon vous, un mystère de la méchanceté ? Plan: Introduction. On peut croire qu'il n'y a pas de mystère de la méchanceté. La méchanceté est toujours motivée par une cause bien définie. Naturellement, l'homme a tendance à éviter le mal, et donc à l'identifier. Il est plus aisé de faire le mal que le bien dans de nombreux cas, le mal pourrait donc paraître moins mystérieux que le bien. II] On peut croire en un mystère de la méchanceté. [...]
[...] Ainsi, dans Macbeth, le héros décide-il de faire assassiner son ami Banquo qu'il voit comme une menace, celui-ci sachant que Macbeth a tué le roi Duncan. Il aurait pu essayer de parler avec lui, de lui demander de ne rien dévoiler en évoquant leur longue amitié, ou simplement de veiller à ce que Banquo soit éloigné de sa vie en le faisant s'exiler, mais non, Macbeth a opté pour la solution qui parait la plus simple, et donc la moins mystérieuse, lui ôter la vie. [...]
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