L'épisode du cheval mort et des chevaux fous, où Wack meurt, font pendant à la course aux couleurs éclatantes, qui symbolise la maîtrise du cheval. Ces différentes scènes sont marquées par une forte antithèse : les deux premières sont des scènes de mort, tandis que la course est une scène de vie intense. La putréfaction de la mort détruit la splendeur du cheval maîtrisé (...)
[...] Ainsi, la mort ne laisse derrière elle que des signes. Par exemple, le petit garçon du Tramway n'a pas pu voir sa mère morte. Il n'a vu que la disparition de la liseuse, meuble symbolisant la liseuse c'est à dire la mère. Elle a été jetée au pourrissoir, comme le corps de la mère en quelques sortes. A l'enterrement de la mère, une fois le cercueil refermé, il ne reste qu'une odeur de cierges brûlés : Si belle au milieu de toutes ces fleurs ! [...]
[...] Il n'appartient déjà plus au monde des vivants. D'ailleurs, il habite comme on vient de le voir dans le village de la mort. Le vieillard et l'oncle du narrateur ne parlent pas davantage. Le vieillard ne répond pas au salut du narrateur. De plus, ils n'ont pas besoin de communiquer pour se comprendre. Il y a une sorte d'accord tacite entre ces deux hommes proches de la mort : . depuis que l'on m'avait installé dans cette chambre nous avions tous deux, comme par un accord tacite sur l'inutilité (ou la futilité) de toute parole, gardé le silence 67). [...]
[...] La mort symbolique de Georges, le laboureur étymologique qui retourne à la terre. La mort s'illustre donc, nous l'avons vu, par une déformation, un retour à la terre. Ainsi, si Georges ne meurt pas vraiment, on peut voir dans la fin de la RDF sa mort symbolique. En effet, il retourne à la terre quand il décide d'être paysan. Il était prédestiné à cela, du fait de l'étymologie de son prénom : Georges signifie en grec le laboureur. A force de ressasser la mort de Reixach et à cause de l'identification, il finit par être comme mort aux yeux du lecteur. [...]
[...] La mort est donc ici essentiellement liée à l'espace. Le lieu de la mort : l'hôpital ou le champ de bataille. Les deux romans sont centrés sur un lieu de mort. Tandis que la RDF se déroule lors d'une guerre, c'est à dire sur un champ de bataille, le Tramway s'organise autour d'un hôpital, où le narrateur âgé, refusant de mourir, revient sur ses souvenirs d'enfant. Même si l'on ne voit jamais de combat, la RDF est l'histoire d'une défaite, qui se caractérise par des morts. [...]
[...] Ainsi, la mort n'est qu'un jeu de clown. Mais, par delà le rire que cela provoque, on assiste au renforcement du sentiment tragique, qui exerce un réel rôle au sein de la trame narrative / Le rôle narratif de la mort : Les changements narratifs de la RDF sont à relier aux scènes où l'on voit le cheval mort. Dans le roman, on remarque des changements narratifs, qui se traduisent par le passage du je au il c'est à dire Georges. [...]
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