Henry Miller a écrit : « Un monde sans livre serait-il une telle calamité ? Ne pourrions-nous pas encore exprimer nos joies et nos découvertes par la parole ? Et si on en revenait au simple usage de la parole, il n'y aurait plus besoin de détruire des forêts entières, de gâcher des paysages, de vicier l'air ou d'abrutir les esprits et les corps de ceux qui peinent pour nous fournir sous forme de livre une pâture mentale et spirituelle ».
Henry Miller pense qu'un monde sans livre serait meilleur, car pour lui ils sont sources de pollution et la parole lui semble suffisante pour transmettre nos savoirs. Si les livres n'existaient plus, quels changements y aurait-il dans nos vies ? Saurait-on vraiment s'en passer ? Lire est-il encore perçu comme un plaisir ? Je vais donc argumenter les avantages et inconvénients des livres.
[...] Pour moi, un monde sans livre n'est pas possible, du moins actuellement. La technologie finira sûrement par remplacer nos bons vieux bouquins, mais ce n'est pas pour autant que l'écologie se portera mieux. Je voudrais ajouter cette citation : Brûlez de vieux bois, buvez de vieux vins, lisez de vieux livres, ayez de vieux amis. Il ne faut pas toujours croire que le nouveau sera mieux que l'ancien Pourquoi se compliquer la vie en essayant de remplacer nos livres par de nouvelles technologies ? [...]
[...] Les livres papiers se recyclent facilement contrairement au recyclage des matériaux informatiques qui n'est pas encore maitrisé. On peut également parler des témoignages. Je voudrais prendre directement l'exemple des personnes ayant vécu dans les camps de concentration. Lorsque nous avons du lire Si c'est un homme de Primo Lévi, nous nous sommes rendu compte de l'atrocité de ce que ces personnes ont vécu. Si les livres n'existaient plus, on pourrait toujours filmer leurs témoignages, mais je pense personnellement qu'écrire est beaucoup facile que de parler dans ces cas-là. [...]
[...] La technologie prendrait le dessus. Tout serait informatisé. Imaginons, par exemple, pour les manuels d'aujourd'hui, nous passons beaucoup de temps à les lire et les déchiffrer alors que plus tard, peut- être que ce seront des robots qui nous diraient comment faire. De plus, nous n'aurions plus de livre à l'école, ce serait beaucoup plus simple pour nous, élèves. On peut, par exemple, imaginer que dans 10 ou 15 ans, les professeurs nous donneraient non plus des livres à lire, mais des films à regarder. [...]
[...] Cela crée déjà un premier lien entre l'écrivain et l'éditeur. Une fois le livre publié, l'auteur est apprécié par un public. Il va donc à leur rencontre, par exemple à la foire du livre à Bruxelles où il y dédicace son œuvre. Ensuite, cela rapproche aussi les lecteurs entre eux. S'ils apprécient le même genre de livre, ils vont discuter un peu entre eux, se conseiller mutuellement d'autres livres et ainsi de suite. En conclusion, lorsqu'Henry Miller écrit : Un monde sans livre serait-il une telle calamité ? [...]
[...] Si nous n'avions plus les livres, il nous resterait les films, bien entendu, mais pour continuer mon premier argument, nous n'aurions plus le droit de nous imaginer le scénario. Nous serons simplement devant l'écran, nous regarderons le film tel qu'il a été imaginé par le scénariste et nous serions en quelque sorte devant le fait accompli. On ne pourrait plus s'évader aussi facilement qu'avec un livre. Ensuite, pour les enfants par exemple, ils n'auraient plus non plus la possibilité d'imaginer, ce qui à ce moment-là est important. Cela développe notre cerveau et augmente aussi notre créativité. On peut ensuite dire qu'un monde sans livre serait beaucoup plus facile. [...]
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