Dissertation de Français entièrement rédigée ayant pour sujet : "En quoi Dom Juan est-elle une pièce baroque plutôt que classique ?".
[...] Et ce n'est pas le seul, puisque dans l'acte Dom Juan devient subitement hypocrite face à son père car il arrive dans une impasse provoquée par ses actions et ne peut s'en sortir que par le mensonge à cause de ses élans amoureux et de sa fuite en avant, fuite de la stabilité. Le fantastique Mais la particularité de Dom Juan par rapport aux autres comédies de Molière, c'est la présence du fantastique qui naît à la fin de l'acte III et gagne en puissance dans le dernier acte. D'abord, la statue du commandeur hoche la tête dans l'acte III scène puis elle se déplace. A l'acte un spectre apparaît sous la forme d'une femme voilée et enfin Dom Juan brûle par un feu invisible à la fin de la pièce. [...]
[...] La bienséance De plus, la règle de la bienséance est elle aussi bafouée puisque Molière indique par une didascalie dans l'acte III, scène 3 que Don Carlos est l'épée à la main et que Dom Juan revient lui aussi l'épée à la main Ainsi il emploi des armes sur scène alors que la bienséance l'interdit. Tragédie ou comédie ? Ensuite, Molière mêle, dans sa pièce, tragique et comique. Le tragique est incarné par Done Elvire, ancienne conquête de Dom Juan, Don Louis, père de Dom Juan, mais aussi par Dom Juan lui-même. La situation de Done Elvire est tragique car elle aime encore Don Juan alors que lui ne l'aime plus, voir ne la jamais aimer. [...]
[...] L'Enfer y est représenté de façon très classique. Dom juan est le contre-exemple du bon chrétien et de ce qu'il faut faire pour avoir une place au paradis. Il incarne les hérétiques et les libertins. Sganarelle est le défenseur du Ciel et donc l'opposé de Dom Juan. Mais le valet étant aussi le personnage comique de la pièce, il a plutôt tendance à rendre ridicule la croyance Dieu. Cela nous amène à réfléchir et à nous demander si Dieu existe. [...]
[...] Haussez un peu la tête de grâce. Ah ! Que ce visage est mignon ! Ouvrez vos yeux entièrement. Ah ! Qu'ils sont beaux ! Que je voie un peu vos dents, je vous prie ; Ah ! Qu'elles sont amoureuses L'instabilité Bien sûr, la pièce est maquée par l'instabilité. Don Juan en est son incarnation. [...]
[...] Au lieu de présenter une mort flamboyante, avec du sang et du feu, comme un baroque l'aurait fait, Molière s'est contenté de le faire mourir sans grande excentricité par l'intervention divine et par un feu invisible La descente aux Enfers de Dom Juan se rapproche donc de la doctrine chrétienne et est donc caractéristiques du classicisme. Conclusion Cette pièce est sans doute la plus baroque des créations de Molière bien qu'on y retrouve une marque profonde de la religion chrétienne avec notamment la mort du héros qui illustre la toute puissance divine. [...]
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