Parmi tous les différents modes d'expression et genres littéraires qui existent, le théâtre est très particulier car il est destiné à être lu, ou vu et entendu. Même si aujourd'hui ce genre est très libre dans sa composition et sa représentation, il n'en a pas toujours été ainsi. Pendant la période classique, de nombreuses règles strictes imposaient à l'auteur une certaine forme d'écriture et de mise en scène ; comme les textes en vers, l'unité d'action, de temps et de lieu, l'omission de violence sur scène ou encore une action dépouillée et simple. Pour Nicolas Boileau, l'histoire jouée sur scène ne doit pas être « incroyable » ni « invraisemblable », c'est à dire sans superflu, ce qui désormais permet pourtant à beaucoup d'auteurs de dévoiler une vérité cachée, de défendre une idée ou une valeur morale. On trouve aussi des pièces contemporaines dépourvues d'actes, de scènes ou d'entracte, sans structure équilibrée de cinq actes comme au XVIIème siècle. Le caractère religieux des pièces est aussi atténué, comme le langage qui a évolué avec la société.
Néanmoins, on retrouve de nombreuses traces des règles classiques dans les pièces modernes : parfois la règle des trois unités est respectée, les scènes de violence sont racontées, et souvent comme autrefois, les personnages sont empruntés à l'antiquité ; rois, reines ou divinités. Alors pouvons-nous affirmer que le théâtre contemporain remet totalement en question les conventions théâtrales ?
[...] Au XVIIe siècle, tous les actes avaient quasiment la même durée, délimitée par les chandelles des théâtres que l'on changeait à chaque fin d'acte. Ceci n'est plus imposé, on trouve même aujourd'hui des pièces de théâtre sans actes et sans entracte. L'auteur choisit la forme et le genre, il n'est plus enclavé par les conventions strictes classiques. L'art est désormais libre. C'est ce que défend Yasmina Reza dans Art Elle donne trois visions de la société et de l'art à travers trois personnages. [...]
[...] Dans cette pièce, les didascalies sont souvent incluses dans le texte, comme le palais qui rit et qui pleure ou les personnages qui ne s'expriment pas, comme la femme Narsès. Même si l'art a fait depuis le XVIIe siècle une avancée considérable, et ce, parallèlement aux mentalités, dans sa manière de percevoir la vie et d'être perçu, on retrouve parfois ces formes de règle classique dans les œuvres contemporaines. II. Tout d'abord, la célèbre règle des trois unités est encore respectée par certains écrivains contemporains. [...]
[...] Dissertation de français NOTE : 16/20 Sujet : Dans quelle mesure le théâtre contemporain met-il en question les conventions théâtrales classiques ? Parmi tous les différents modes d'expression et genres littéraires qui existent, le théâtre est très particulier, car il est destiné à être lu, ou vu et entendu. Même si aujourd'hui ce genre est très libre dans sa composition et sa représentation, il n'en a pas toujours été ainsi. Pendant la période classique, de nombreuses règles strictes imposaient à l'auteur une certaine forme d'écriture et de mise en scène ; comme les textes en vers, l'unité d'action, de temps et de lieu, l'omission de violence sur scène ou encore une action dépouillée et simple. [...]
[...] L'évolution de l'art implique une évolution des mentalités et chaque pièce qui traite d'un mythe antique déjà repris montre un changement marquant des mentalités. On connaît bien sûr Andromaque de Jean Racine au XVIIe siècle, mais aussi celle de J. Anouilh. Il existe aussi six pièces ayant pour support le mythe d'Electre, aucun de l'époque classique, et qui diffèrent toutes dans leur contenu : six interprétations du mythe des Astrées existent donc, entre autres ! Ainsi, il serait légitime de se demander aujourd'hui si les conventions théâtrales classiques ont totalement disparu des règles très larges du théâtre contemporain. [...]
[...] Cette pièce ne comporte ni acte ni scène, présente de longs monologues très différents et un décor neutre. Yasmina Reza donne une vision pessimiste de la société et de la complexité des rapports sociaux. Les scènes d'exposition sont très étranges ; chacun des trois personnages fait une scène, se présente, s'analyse et se juge lui-même, en même temps qu'il s'adresse au public. Et puis les vers de Corneille ou de Racine sont devenus prose au XXe siècle. Cette forme d'écriture n'est plus obligatoire et ne l'a pas été longtemps. [...]
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