L'oeuvre de Guibert, Mes Parents, est une oeuvre que nous pourrions classer dans la catégorie « autobiographie de jeunesse ». Il s'agit d'une oeuvre où se mêlent accusations, démentis, règlement de compte entre le petit Hervé et ses parents. Mes Parents est la volonté de se débarrasser de tous les interdits parentaux. Le livre raconte dans le fond la relation entre le narrateur et ses parents. Et comme son autre oeuvre Des Aveugles, le livre se présente sous la forme de fragments ou de sections. Il s'agit d'une succession de fragments. Mes Parents est né sous le signe de l'écriture fragmentaire et où les récits sont plus ou moins longs d'où l'importance fondamentale de la forme et de la structure du livre. Chaque fragment dans le texte renvoie à un autre fragment et cela tout le long du récit. La prose semble quelque peu se briser (...)
[...] Guibert est totalement esseulé mais aussi et surtout sous l'emprise parentale qu'il ne peut que se réfugier dans une espèce d'imaginaire où il pourrait défier, sans danger, ses parents. Cependant, même dans cet imaginaire, Guibert pérennise le thème de la trahison car il s'imagine transgresser les interdits parentaux, et s'imagine qu'ils acceptent son homosexualité. Le narrateur rêve ses parents comme il les aurait souhaités, conciliants et tolérants, voire, avoir comme père un pédéraste. Le je Guibertien est on ne peut plus vrai. Néanmoins, ce thème de la trahison, omniprésent dans l'œuvre va avoir des répercussions sur Guibert lui-même. [...]
[...] Hervé Guibert par le biais de l'ironie développe le ridicule de la mère, il y a donc dans ce passage une espèce de trahison de la mère qui se perpétuera tout au long de l'œuvre et cela pas seulement pour la mère, mais aussi pour le père. En ce qui concerne le père, ce dernier est présenté comme étant mesquin, sournois, avare, mais aussi violent. Et c'est dans la dernière partie, dans les dernières lignes du livre que le narrateur fera mourir son père. Les rôles s'inversent donc. Guibert, jeune a toujours été oppressé par ses parents, été soumis à leur volonté et à leur cruauté. [...]
[...] Mes parents est la volonté de se débarrasser de tous les interdits parentaux. Le livre raconte dans le fond la relation entre le narrateur et ses parents. Et comme son autre œuvre Des Aveugles, le livre se présente sous la forme de fragments ou de sections. Il s'agit d'une succession de fragments. Mes parents est né sous le signe de l'écriture fragmentaire et où les récits sont plus ou moins longs d'où l'importance fondamentale de la forme et de la structure du livre. [...]
[...] Guibert était donc un enfant non voulu, ce qui explique certainement l'attitude des parents à son égard. En outre, toute cette haine ne fait qu'amplifier l'idée de mort dans l'œuvre et notamment de celle des parents voulue par Guibert: Il n'y a rien au monde que je désire plus que ce ravin Guibert se voit priver d'amour, se voit injurié, violenté et tout cela déteint sur le petit Guibert. Tous les aspects positifs d'un être se transforment en aspects négatifs. [...]
[...] Pour cela, nous élaborerons notre étude selon deux mouvements successifs et complémentaires l'un de l'autre. En premier lieu, nous montrerons que l'œuvre Mes parents est une œuvre de trahison de la parenté. Dans cette première partie nous montrerons que Guibert trompe, trahit et accuse ses parents puisqu'il s'agit d'une œuvre où l'auteur règle ses comptes avec ses parents. Dans un deuxième temps, nous tenterons de montrer que bien qu'il s'agisse d'une trahison du père et de la mère, il s'agit aussi d'une auto- trahison de l'auteur lui-même. Une œuvre de trahison des parents. [...]
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