Substantif féminin issu du latin populaire *miribilia, forme altérée phonétiquement du latin classique mirabilia "choses admirables, étonnantes", et en langage d'Eglise "miracles". Ce dernier est le pluriel neutre substantivé de l'adjectif mirabilis, "admirable, merveilleux" et "étonnant singulier", "dérivé de mirus "étonnant, étrange, merveilleux". On peut rapprocher mirus de certains mots du domaine indoeuropéen (...)
[...] Le substantif féminin merveilleuse signifie quant à lui femme à la mode sous la Directoire. Les autres sens ont vieilli depuis. L'ancien adverbe merveille(s) a disparu avec son sens premier d' étonnamment mais il a subsisté dans la locution à merveille avec le sens de parfaitement, admirablement ; il signifiait aussi au XVI° extrêmement mais ce sens a disparu depuis. L'adjectif merveilleux a subsisté en français moderne, il a notamment été substantivé au masculin au XVII° spécialement pour désigner un genre littéraire proche du fantastique. [...]
[...] datant du merveilleux - merveillos, adj. du étonné, frappé d'étonnement mais aussi terrible en parlant d'une bataille, d'un combat, et impétueux, emporté dans certains contextes. - merveillable, adj. datant du XIII°, étonnant - merveille(s), mervoille(s), adv. du étonnamment - merveilleux, adj. du signifiant à la fois admirable et étonnant mais aussi fascinant violent, terrible, extrême et au bizarre, singulier - merveilleusement, adv. a été formé sur merveilleux, il signifie qui frappe d'étonnement Moins usuel que l'ancien français merveilles, il l'a supplanté par la suite avec le sens moderne d' étonnement Sens en français moderne : En français moderne, merveille a donc gardé le sens de chose qui cause l'admiration L'expression être la merveille de signifie exciter l'admiration dans le langage familier, faire des merveilles a le sens de produire un excellent effet dire des merveilles dire des choses charmantes ; et au sens figuré, promettre monts et merveilles signifie faire de très grandes promesses Le sens particulier de beignet frit et léger est attesté à partir du XVIII° et reste courant dans certaines régions de France. [...]
[...] Cependant, l'usage moderne insiste davantage sur la notion de chose qui remplit d'admiration (Les Sept Merveilles du monde par exemple), alors que pour l'usage ancien, c'est la notion de chose qui étonne qui est essentielle. Alors qu'en français moderne le substantif induit l'idée d'une beauté admirable, en ancien français, une merveille pouvait aussi être liée à une vision d'horreur. C'est merveille signifiait c'est très surprenant, extraordinaire Avoir merveille ou torner a merveille signifie s'étonner de Pour merveille, pour étonner Tenir a merveille être étonner de Paradigmes morphologiques : - merveillier, v. apparut au admirer mais aussi étonner, émerveiller - merveillance, n.f. datant du matière à étonnement - merveil, adj. [...]
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