Le Mépris de la vie et consolation contre la mort - Jean-Baptiste Chassignet (1594)

Thèmes abordés

Littérature, Le Mépris de la vie et consolation contre la mort, Jean-Baptiste Chassignet, 1594, baroque, angoisse, vision du monde, instabilité, fragilité de la vie, poème lyrique, thème religieux

Résumé du document

Le monde baroque est une période très marquée par de nombreuses angoisses liées à la fois aux guerres de religion et à la remise en cause de l'univers géocentrique. Justement le texte de Jean-Baptiste Chassignet "Qu'est-ce que notre vie", tiré du recueil Le Mépris de la vie et consolation contre la mort (1594), traite de ce sujet en particulier celui de l'angoisse. Dans ce poème le poète s'inscrit dans les troubles de son époque et propose une vision du monde et de l'existence typiquement baroque.

Extraits

[...] Ajoutant également la métaphore de la fumée exprimés aux vers 9 et 10 : « Un tourbillon rouant de fumière » mise en relief par enjambement . Deuxièmement la fragilité de la vie est exprimé par des métaphores d'une part personnifiant la nature en énergie de mort : « la foudre meurtrière » (v.11), d'autre part par l'image de la bouteille sur l'eau qui se brise « à la moindre bricole » la vie étant assimilé à cette bouteille le moindre choc même le plus fragile peut la briser comme le souligne l'adjectif antéposé « moindre » . [...]

[...] Jean-Baptiste Chassignet, Le Mépris de la vie et consolation contre la mort Problématique : comment s'exprime l'angoisse du sujet lyrique dans une vision du monde baroque ? Le monde baroque est une période très marqué par de nombreuses angoisses liés à la fois aux guerres de religion et à la remise en cause de l'univers géocentrique. Justement le texte de Jean-Baptiste Chassignet « qu'es-ce que notre vie », tiré du recueil Le Mépris de la vie et consolation contre la mort (1594), traite de ce sujet en particulier celui de l'angoisse. [...]

[...] Dans ce poème on peut remarquer un rythme rapide emporté comme le souligne les nombreux enjambement qui s'impose dès le début du poème on en compte en effet huit (v.1-2 ; Par ce rythme , le sujet lyrique souligne une anxiété qui ne s'arrête pas . De la même manière le poème par le développement de ces images entretient constamment la répétition des mêmes thèmes négatifs. Ces derniers apparaissent dans le dernier vers additionné les uns aux autres par une énumération finale : « Qu'une confle, un mensonge » (v.14). [...]

[...] Relevons par exemple : le thème de la mort avec les images de « la bouteille qui se noie » « foudre meurtrière » (v.11), le thème de la vitalité et le thème religieux avec « un mensonge frivole » (v.5) et « un point qui n'est rien » (v.13) . Dans ce poème Chassignet développe un poème lyrique exclusivement dominé par l'angoisse. Cette dernière s'inscrivant de plus dans la sensibilité baroque. On retrouvera également avec Beaudelaire au 19ième siècle un lyrisme angoissé et que l'auteur appellera le splean . [...]