Le théâtre symboliste est un genre littéraire assez hermétique car les personnages en sont toujours très énigmatiques. Pour pouvoir interpréter leurs paroles, il faut sans cesse se référer aux grands mythes de la littérature française. Dans la pièce de Maurice Maeterlinck, intitulée Pelléas et Mélisande, nous allons étudier comment le personnage féminin éponyme semble être une réecriture du personnage légendaire de Mélusine. Puis, nous indiquerons les raisons de ce choix et enfin les limites de cette comparaison.
[...] Elle a l'allure d'une enfant mais pourtant elle est elle-même mère. Le temps ne semble pas avoir d'emprise sur elle, ce qui lui donne bien une dimension mythique. Enfin, ses paroles sont toujours énigmatiques. Elle est comme sourde, enveloppée dans une bulle qui filtre ce qui vient de l'extérieur. En effet, elle répond toujours à côté quand on lui pose des questions, ou bien s'obstine à ne pas répondre. Elle se dit malade ou malheureuse mais ne peut expliquer pourquoi. [...]
[...] Les raisons d'un choix : quête d'un idéal féminin Le choix de la reprise même partielle d'une légende présente un intérêt réel pour l'auteur : la trame est ouverte mais elle est aussi imprimée dans la conscience collective. C'est là une des principales recherches des auteurs symbolistes. Mais pourquoi avoir choisi Mélusine ? Car elle représente un idéal féminin. Ainsi, elle est tout d'abord étrangère. Elle ne vient pas du même royaume que Golaud. P.4 : Je ne suis pas née là. De même, Mélusine ne vient pas d'Avalon. Elle vient d'une île où les femmes règnent. De plus, elle est tellement belle que cela semble surnaturel. [...]
[...] Vous allez me suivre à genoux ! A genoux ! A genoux devant moi Il peut s'agir de la seconde violation du pacte puisqu'il la touche. Enfin, la dernière étape est celle du questionnement incessant. (p.59 à 61). Golaud veut connaître une vérité que la jeune femme refuse de lui dire, ne comprend pas. Il veut percer son mystère. Arkel déclare : Vous allez la tuer Et c'est ce qui arrive finalement. Dans la légende, Mélusine, elle, se transforme physiquement et part. [...]
[...] Mélisande en figure de Mélusine ou deux mythes féminins dans le drame symboliste Pelléas et Mélisande, pièce de Maurice Maeterlinck, une des principales figures de théâtre symboliste, illustre parfaitement ce que peut être le symbolisme. En effet, derrière les simples mots se cachent des vérités différentes et supérieures. Ainsi, le personnage éponyme féminin, Mélisande, prend tour à tour le visage de la Lorelei des contes allemands ou encore celui de Raiponse. Mais il semblerait surtout qu'elle soit à rapprocher du personnage mythique de Mélusine. [...]
[...] Le pacte Elle lui propose de l'épouser sous la condition q'il ne la voit jamais le samedi. Il accepte. Après ce mariage le bonheur et la prospérité sont de retour dans le royaume. Ils ont dix garçons mais chacun d'entre eux a une tare physique différente. Par exemple, Geoffroi la grande dent a des défenses de sanglier. C'est le personnage la plus important chez Coudrette, avec celui de Mélusine. Il représente le héros chevaleresque par excellence. La violation du pacte Raimondin, par curiosité, viole le pacte. [...]
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