Nous pouvons nous demander en quoi le caractère et les actes de Médée font d'elle un monstre
[...] Finalement, elle est victime du roi Créon qui fait enlever ses enfants. Les personnages font avancer l'intrigue et ceci justifie en partie la vengeance de Médée, la haine des autres accentue sa culpabilité. Or, elle fini par s'enfuir sur son char. Médée réussit ainsi à échapper à la justice humaine. Avec sa vengeance, elle pourrait incarner la figure du féminin dans une société fondamentalement masculine. Une société qui laisse plus de place à la parole masculine. C ) victime d'elle-même : la fureur Médée est in fine victime d'elle-même. [...]
[...] Cependant, son expérience sentimentale étant avant tout un parcours douloureux : « Il me brûle, mon amour malheureux », son objectif se transforme. C'est à partir de cet amour malheureux que les pouvoirs de Médée sont voués à la destruction : elle passe de guérisseuse à magicienne. Ses capacités et ses pouvoirs servent alors à briser l'ordre du monde. II.) Un statut de victime A ) victime des Dieux Médée n'est pas qu'un monstre, elle est aussi une victime. Victime des Dieux d'abord, victime d'Héra protectrice de Jason. Médée perd dans la passion la responsabilité de ses actes. [...]
[...] Je pue Je pue, Jason Ils ont tous peur de moi et se reculent . Tout ce qui est noir et laid sur la terre, c'est moi qui l'ai reçu en dépôt » . Conclusion Corneille fait le choix d'insérer de nouveaux personnages et va donc dans le sens d'une tragédie plus « psychologique ». Effectivement, ces personnages apportent une diversité de points de vue sur l'héroïne tragique. Il est donc plus délicat pour le lecteur, spectateur de condamner Médée. [...]
[...] Médée est un monstre dans le sens où elle se retrouve exclue, elle est presque apatride. Par son errance, elle est condamnée à être rejetée et crainte. C ) la notion de magie Médée est une figure monstrueuse mais marquée par la magie. En effet, c'est une magicienne, elle est donc surhumaine. Le personnage est une sorte de sorcière (utilisation de la magie noire), elle est dotée d'une baguette magique. Corneille met en scène des éléments invraisemblables comme la baguette ou encore les dragons. [...]
[...] Elle commet l'infanticide (elle tue ses propres enfants). Médée est donc une femme meurtrière, elle tue, par jalousie, la princesse qui vient d'épouser Jason. L'héroïne est donc à l'origine de plusieurs morts. On peut également admettre que le suicide de Jason est en partie dû aux actions de Médée. Effectivement, il décide de mettre fin à sa jour après la perte de sa femme et de ses enfants. Ce suicide augmente le pathétique et accentue la tragédie. Médée est donc un personnage meurtrier, sa tristesse se traduit en pulsions meurtrières. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture