La littérature fantastique est un genre littéraire dont l'âge d'or se situe au XIXème siècle. On assiste à cette époque à l'usure des valeurs religieuses. L'idée que nos sens sont imparfaits et que la raison ne peut tout expliquer amène une montée de croyances parallèles et notamment du spiritisme.
Le genre fantastique se trouve à la croisée de nombreux autres genres littéraires. Il est parfois difficile de le reconnaître face à la littérature gothique ou merveilleuse. Nous tenterons de le définir de manière simple mais efficace. La définition qui suit est proposée pour la littérature fantastique du XIXème siècle, elle ne serait pas forcément pertinente pour le genre fantastique en général.
Les textes fantastiques sont principalement caractérisés par l'irruption du surnaturel dans le réel et la possibilité d'une double interprétation.
Les récits fantastiques présentent des événements surnaturels qui surgissent dans le quotidien et qui ont des conséquences sur le réel. Le monde décrit correspond au nôtre et c'est dans cet univers semblable au nôtre que vont survenir des éléments perturbateurs, liés au surnaturel et qui vont, la plupart du temps, inspiré de la peur. Le style est donc un style réaliste. Les lieux sont des lieux ordinaires tout comme les personnages qui se caractérisent par leur simplicité, leur vie calme, leur tranquillité qui va être dérangée par une perturbation irrationnelle, inexplicable.
[...] La vie de Maupassant est donc liée à cette nouvelle. Lui-même fut touché de névralgies et déclaré fou. Il a beaucoup travaillé sur la fragilité du moi, sur la fragilité de l'état de santé mentale. Pourtant, dans beaucoup de ces écrits, il s'approche d'un éloge de la folie. Lui-même se disait porteur de cette seconde vue qui est en même temps la force et toute la misère des écrivains Maupassant pense avoir une capacité en plus par rapport au commun des mortels. [...]
[...] Tzevtan Todorov, dans son livre Introduction à la littérature fantastique, place ce genre à la frontière entre le merveilleux et l'étrange. Mais à l'inverse de ces deux genres, le héros fantastique rejette tout d'abord les éléments surnaturels puis il doute. Le genre fantastique est caractérisé par une atmosphère de peur, qui touche le personnage mais aussi le lecteur. Ce genre est aujourd'hui très exploité au cinéma, on peut citer les nombreuses adaptations de Docteur Jekyll et Mr. Hyde, Le fantôme de l'Opéra et bien d'autres. [...]
[...] Les récits fantastiques semblent exister depuis des siècles. On peut citer les Milles et une Nuits où déjà des éléments surnaturels apparaissent. Mais c'est surtout au XVIIème avec le Roman gothique qu'apparaissent les thèmes propres au fantastique ; le Diable, les vampires, les fantômes. L'ambiguïté prend alors une place importante dans les récits fantastiques. Faisons une chronologie des œuvres et des évolutions apportées : Le diable amoureux de Cazotte : l'hésitation entre une explication rationnelle et irrationnelle devient importante. Les Elixirs du diable de Hoffmann : l'auteur développe beaucoup le thème de la folie. [...]
[...] Cette évolution des termes évoque un envahissement de l'eau, une noyade. On assiste à la destruction d'un homme, il est envahi par cette chevelure qui s'insinue en lui comme une eau trouble, une eau qui va le faire étouffer et se dissocier de son état sain comme un corps mort se dissocie de son âme. A la fin du texte, le médecin explique qu'il faut doucher le malade cinq fois par jour comme s'il y avait un besoin de le purifier par une eau nouvelle, propre. [...]
[...] L'amour idéal trouvé Tzvetan Todorov[9] expose que dans les contes fantastiques qui ne condamnent pas l'amour, les forces surnaturelles interviennent pour l'aider à s'accomplir On assiste, en lisant ce texte, à la création d'un être irréel à partir d'un objet réel. Cet homme semble avoir trouver l'amour idéal et avoir complètement oublier sa peur de l'avenir. L'amour a donné vie à la femme idéale pour lui. La relation entre l'amour et la mort est inexplicable, mais inéluctable pour cet homme. Comme l'explique Marie- Claire Bancquart[10], l'amour, l'érotisme agit donc ici comme une magie noire La victime devient une proie. [...]
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