Dans le roman de Maupassant Bel Ami, les personnages féminins sont nombreux. Ils semblent en cette fin de XIXe siècle très inféodés aux convenances et autres règles établies, ce qui les enferme dans des contraintes multiples et diminue d'autant leur liberté. Cependant, dans ce roman Maupassant nous laisse entendre que la liberté des femmes n'en n'est pas pour autant diminuée, pour peu qu'elles sachent respecter ces règles, ou tout du moins en donner l'impression.
La fin du XIXe siècle n'est CERTES pas encore la période la plus représentative de l'émancipation des femmes, et celles du roman de Maupassant Bel Ami en sont des illustrations parfaites (...)
[...] La femme passe de la tutelle du père à celle du mari. Madeleine prend d'ailleurs l'engagement à ne jamais le rendre odieux ou ridicule Les mariages à celle époque étaient encore souvent convenus arrangés, comme l'a été celui de Virginie WALTER, née BASILE-RAVALAU. Elle a épousé le patron de la Vie Française député, financier, homme d'argent et d'affaires, juif et méridional car cela devait très vraisemblablement convenir d'un point de vue financier ou politique aux ambitions des deux hommes : son père et son mari. [...]
[...] En effet, elle se montre bohème et amorale, avenante et gaie, pleine de fantaisie. Elle reçoit ses amis au restaurant car elle avoue spontanément je n'aime pas à avoir du monde chez moi, je ne suis pas organisée pour ça et d'ailleurs je n'entends rien aux choses de la maison, rien à la cuisine, rien à rien Clotilde de MARELLE annonce ainsi la couleur, elle aime vivre à la diable et un mari absent lui permet ce luxe ! C'est une maitresse indulgente, un peu à l'opposée de la femme capricieuse et gâtée que l'on imagine souvent dans de rôle. [...]
[...] Dans le roman de Maupassant Bel Ami les personnages féminins sont nombreux. Ils semblent en cette fin de XIXe siècle, très inféodés aux convenances et autres règles établies, ce qui les enferme dans des contraintes multiples et diminue d'autant leur liberté. Cependant, dans ce roman Maupassant nous laisse entendre que la liberté des femmes n'en n'est pas pour autant diminuée, pour peu qu'elles sachent respecter ces règles, ou tout du moins en donner l'impression. La fin du XIXe siècle n'est CERTES pas encore la période la plus représentative de l'émancipation des femmes, et celles du roman de Maupassant Bel Ami en sont des illustrations parfaites. [...]
[...] Seule Madame WALTER, en renonçant à ce qui la cadrait, et en agissant en liberté (selon SES choix) sera détruite par le résultat de la seule vraie décision qu'elle ait prise : se laisser séduire et répondre aux avances de Duroy. Elle est aussi la seule à n'être pas armée pour supporter cette liberté et assumer ses choix. Car la liberté sous entend la capacité à assumer et à souffrir lorsqu'on se trompe . Clotilde choisit de pardonner , Madeleine d'avancer, toujours : chacune à sa manière assume ses choix, et en prend les responsabilités . [...]
[...] C'est si bon d'aimer Il nous faut aussi citer Rachel la prostituée des Folies Bergères et la courtisane aperçue au parc par Duroy, représentant des femmes que l'on peut imaginer totalement affranchies des traditions et des préjugés et semblant assumer entièrement leur choix de vivre de leurs charmes Ainsi, les femmes dans Bel Ami, à la fin du XIXe siècle (période encore largement dominée par l'autorité masculine) semblent, même si cela peut surprendre, vivre en harmonie avec leurs désirs profonds, de manière affranchie et émancipée. Ces femmes décrites par MAUPASSANT sont les précurseurs de la femme libre et libérée du siècle suivant. La femme du Xxe siècle, après les deux guerres mondiales, va conquérir son statut de personne presque d' «adulte libérée de toute autorité ou domination, des traditions et des préjugés en accédant au monde du travail et en bénéficiant du droit de vote qui lui sera accordé en avril 1944. [...]
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