Ces deux textes se rejoignent non seulement sur leur date de parution et sur leur genre, mais aussi sur leur thème : la condition de la Femme au XVIIIème siècle. Ce sont donc les personnages féminins qui, toutes, avancent des arguments en faveur de la Femme. Les deux textes montrent que le sexisme de la société a pour origine la culture et la coutume : dans le texte A, Arthénice mentionne que la « poltronnerie » supposée des Femmes est due à l'éducation (l.9) et à l'habitude (l.13) et Marceline insiste sur l'abscence de maturité (« raison » (l.23) ; « inexpérience » (l.24)). Divers arguments viennent par ailleurs à la fois valoriser les femmes et dévaloriser les hommes (...)
[...] font penser à des cris d'oiseau, paronomase de son nom. Ses répliques sont pleines de gaieté et son comique est renforcé par son bégaiement. De plus, ce même personnage fait un trait d'esprit, qui s'oppose à son attitude burlesque, à la ligne 18 : E-et si l'on y regardait de plus près, personne n'épouserait personne qui suit la parole de Bartholo : on serait tenu d'épouser tout le monde (l. 16). Ces deux répliques antithétiques et ridicules dans leurs affirmations catégoriques et hyperboliques provoquent un effet comique. [...]
[...] et par un vocabulaire largement dépréciatif à l'égard des hommes, qui sont de «plus qu'ingrats (l.28) séducteurs» (l. 24) à la conduite qui [ ] fait horreur. (l. 38). On peut remarquer d'ailleurs une sorte de prosopopée de la ligne 28 à 33, où, par le pronom personnel de la deuxième personne du pluriel vous elle s'adresse avec des apostrophes aux Hommes plus qu'ingrats Cette colère qui monte est confirmée par la gradation dans les didascalies : elle s'échauff[e] par degrés puis parle vivement avant de finir par être exalté par son courroux. [...]
[...] Au théâtre, la comédie est définie par trois caractéristiques : les personnages, les thèmes et les registres. D'une part, dans ce genre, les personnages appartiennent à l'univers quotidien, au peuple, comme un paysan, un père, une mère, au contraire des personnages de la tragédie qui appartiennent à l'univers des grands. Dans ce texte on a bien des personnages de ce type : Figaro qui, bien que malin, est un simple valet de chambre ; Marceline, la mère de celui-ci, et gouvernante de la Comtesse ; Bartholo, père de Figaro, et médecin. [...]
[...] Cette comédie, chef-d'œuvre du théâtre français, fait partie d'une trilogie et reprend d'ailleurs les personnages principaux du premier volet : Le barbier de Séville. Le passage proposé est issu de la scène 16 de l'acte III. Cet extrait nous fait part de la découverte du lien de parenté qui lie Figaro et Marceline, la mère de ce-dernier, alors qu'ils étaient supposés se marier. Le texte présente un dialogue entre Figaro, Bartholo, le Comte et Marceline. Cette dernière, à travers de longues tirades, revendique le droit des femmes. Comment l'auteur, à travers une scène de comédie, transforme-t-il le théâtre en une tribune politique ? [...]
[...] En effet, Marceline semble le porte-parole des idées de Beaumarchais sur les inégalités et les injustices subie au XVIIIème siècle. A l'époque des Lumières, le théâtre qui était devenu genre noble au siècle précédent, devient moyen de faire passer des idées au peuple. Beaumarchais ne s'en prive pas, et mêle ici comédie et pathétique afin de créer une scène marquante et d'appuyer la véracité des propos de Marceline. Ce texte, portant idée novatrice quant à la liberté de la femme, se révèle en fait un pamphlet féministe, mais, cet écrit est également audacieux par ses nombreuses attaques sur la Justice, en général, qui est bien loin d'être impartiale. [...]
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