Les mains sales, Jean Paul Sartre, Jeanine Deplpech, croyance, absurdité, communisme, mythe, philosophie, guerres mondiales, angoisse, bonheur, Hugo Barine, mort, échec, adolescence, Hoederer, nihiliste
L'évidente signification politique des mains sales a très longtemps caché le sens profond de ce drame de Sartre. Pour les uns, c'est une pièce à thèse anticommuniste, pour d'autres, c'est une illustration de la situation politique française des années 1948. En réalité, pense Jeanine Delpech, « ce qui passionne Sartre, c'est l'homme aux prises avec les croyances, les mythes et les doctrines auxquelles il demande une raison d'être et d'agir, un remède à son angoisse devant l'absurdité du monde ». Pour elle, le problème de fond n'est donc pas politique, mais philosophique.
[...] Hugo se sent étranger parmi les hommes ; il est de trop, car il n'aime personne et il ne se sent pas aimé ; « je ne sais pas ce que c'est que la vie. Je suis de trop, je n'ai pas ma place et je gêne tout le monde ». D'où une solitude tragique ; « je sais à présent que je suis seul de mon opinion ». Hugo se sent aussi étranger à lui-même ; il ne se croit pas l'auteur de ses actes qu'il impute au hasard des circonstances ou de sa naissance. [...]
[...] Les remèdes de l'homme ont leur angoisse La mort en effet couronne le drame d'Hugo, mais avant d'en arriver là, l'homme absurde aura en tente en vain de guérir son mal. Le premier recours d'Hugo est la fuite dans l'action ; le jeune intellectuel, las d'écrire pendant que ses camarades se font tuer, veut s'engager dans l'action directe. Mais ce n'est pas par solidarité. Alors que les autres posent un acte responsable, il ne peut faire qu'un geste pour tenter de se libérer de son ennui. [...]
[...] Les mains sales sont-elles une mise en scène de l'homme en quête d'un remède à son angoisse et quelle est la signification philosophique de cette recherche désespérée ? - Introduction et plan détaillé Sujet : Expliquez cette opinion de Jeanine Delpech sur Les mains sales : « ce qui passionne Sartre, c'est l'homme aux prises avec les croyances, les mythes et les doctrines auxquelles il demande une raison d'être et d'agir, un remède à son angoisse devant l'absurdité du monde ». [...]
[...] Il croit également aux mythes politiques et idéologiques : pour lui le parti a une doctrine qui exige une fidélité inaltérable Signification de l'échec d'Hugo Un tel échec prouve l'inadéquation des différentes tentatives d'Hugo pour se libérer de son angoisse. Est-ce à dire que le mal est sans remède ? En réalité, l'absurde n'est pas invincible. Hugo, cet adolescent qui a de la peine à passer à l'âge d'homme, n'a jamais mérité la sympathie de Sartre. C'est Hoederer que ne trouble pas l'angoisse que le dramaturge admire. [...]
[...] Il est pressé parce qu'il veut accomplir ce but avant de mourir, alors que son secrétaire est pressé de quitter au plus tôt la vie ; c'est au nom de cette mission que le frère des hommes veut échapper aux balles de Hugo Guidé par cet amour, Hoederer ne se sent pas prisonnier de stériles lois morales. Ce qui compte à ses yeux, c'est de sauver les hommes, peu importe les moyens ; l'alliance qui apparait à Hugo comme une trahison permet de sauver la vie de cent hommes. Conclusion Ainsi comprises, les mains sales apparaissent comme une pièce à thèse de l'existentialisme sartrien. [...]
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