Madame Bovary, Gustave Flaubert, 1856, retour de la Vaubyessard, Emma Roualt, canaillerie humaine, illusions d'Emma, médiocrité, décor visuel, phrase évolutive, Nastasie, commentaire de texte
Dans cette œuvre, Emma Roualt a été élevée dans un couvent et vit dans un rêve permanent de luxure. Elle se fait épouser par Charles, un médecin de campagne médiocre. Les premiers temps de son mariage sont baignés dans l'ennui, mais un élément vient rompre son quotidien ennuyeux, le bal de la Vaubyessard. L'extrait que vous m'avez demandé d'étudier se situe après ce bal lors de son retour à l'ennui. Je vais maintenant procéder à la lecture.
[...] « Emma crut reconnaître le Vicomte » montre son obsession du souvenir. Elle reste donc accrochée à ce qui n'est plus. Sa phase de nostalgie laisse ensuite place à une phase de colère qui se traduit par des réponses lapidaires « oui. Qui m'en empêche ? » avec une attitude peu aimable. Elle nous fait part de son ennui par une attitude très méprisante pour son mari et sa virilité en faisant deux interventions envers le cigare. « Tu fumes donc ? [...]
[...] Cette description renvoie à un bel objet, mais la première phrase évolutive « mais Charles, donnant au harnais un dernier coup d'œil, vit quelque chose par terre, entre les jambes de son cheval montre la médiocrité absolue quand Charles trouve cet objet de luxe entre les jambes de son cheval. Le contenu du porte-cigare peut avoir une signification phallique. Ce symbole de virilité rend alors le dialogue amusant, Charles se voit décrédibilisé. Emma quant à elle retrouve les insuffisances de son mari. Cet objet véhicule le malheur d'Emma et la renvoie à la réalité. [...]
[...] » Flaubert termine par cette phrase pour de nouveau insister sur la mémoire du souvenir. Cette soirée où Emma a pu toucher son ambition sociale. Conclusion Ce texte nous livre donc à la fois par les objets et par les personnages, la psychologie d'Emma qui a eu le droit à un moment de toucher la dorure d'un monde. Flaubert nous livre alors son intériorité par l'importance donnée aux objets et frappe le lecteur par des images évocatrices. Ce texte représente donc un passage capital, car Flaubert y livre une première conception du bovarysme. [...]
[...] » Vient ensuite la scène avec le cigare « Charles se mit à fumer ». Charles qui n'est pas accoutumé à fumer. Toute sa gestuelle montre qu'il est inadapté à cette pratique « il fumait en avançant les lèvres, crachant à toute minute, se reculant à chaque bouffée. » Il en vient même à courir à la pompe pour se désaltérer. Cet objet, le seul qu'il reste de la soirée, est totalement rejeté par Charles. Le cigare qui est lié au monde rêvé d'Emma est alors lié au monde médiocre de Charles. [...]
[...] Cela accentue le retour difficile à la réalité. B. Charles Charles est à l'opposé extrême d'Emma, car contrairement à elle il est content de rentrer. On peut l'imaginer pataud en société. Il a d'emblée un retour facile au réel. La simplicité spontanée de Charles se manifeste par des mots maladroits à l'égard de l'état dépité dans lequel se trouve Emma. « Cela fait plaisir de se trouver chez soi » qui fait alors comprendre à Emma qu'elle est de retour dans la médiocrité provinciale. [...]
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