Félix de Vandenesse raconte à Nathalie de Manerville, dont il est amoureux, son éducation sentimentale. Un jour, il a rencontré une belle inconnue et lui a donné un baiser sur l'épaule. Il la revoit au château de Clochegourde: c'est Mme de Mortsauf, mariée à un homme maladif et violent et mère de deux enfants. Une passion platonique les unit bientôt. Elle le conseille pour ses débuts dans la société parisienne, mais apprend son infidélité: il est devenu l'amant de lady Dudley. Elle ne répond plus à ses lettres, il accourt, elle lui annonce sa mort prochaine. Lassé de la frivole Arabella, Félix revient à Clochegourde: elle expire en regrettant de n'avoir pas vraiment vécu sa passion, et laisse une lettre ou elle explique que son dévouement conjugal et maternel était la rançon à payer pour son amour. Nathalie répond a Félix pour lui rendre sa liberté: elle craint que l'image de Madeleine de Mortsauf ne s'interpose entre eux. Par la lenteur de son déroulement et la douceur de ses paysages, ce roman où triomphe la vertu est l'un des plus poétiques de La comédie humaine.
[...] La vallée vaste corbeille berceau est bordée de collines. Dans les landes il n'y a que quelques chênes et des buissons et tout est desséché alors que dans la vallée un long ruban d'eau ruisselle au soleil entre deux rives vertes Les landes sont jaunes et blanchâtres, alors que la vallée est une magnifique coupe d'émeraude au fond de laquelle l'Indre se roule par des mouvements de serpents C'est une oasis dans le désert Une poétisation du paysage La nature est personnalisée elle ressent des émotions. [...]
[...] L'esprit des lieux: paysages et demeures Dans le lys Balzac a voulu aborder la grande question du paysage en littérature Il décrit la nature et le décor comme un personnage à part entière Cadre idyllique vision poétique de la Touraine Il peint un quasi pythique paysage de prédilection, lieu du bonheur, véritable harmonie exprimée par ce long ruban d'eau qui ruisselle au soleil entre deux rives vertes, par ces lignes de peupliers qui parent de leurs dentelles mobiles ce val d'amour, par les bois de chênes qui s'avancent entre les vignobles sur des coteaux que la rivière arrondit toujours différemment, et par ces horizons estompés qui fuient en se contrariant La province devient poétique Un paradis terrestre coupé du reste du monde A l'écart du monde Clochegourde est isolé du reste du monde, c'est un endroit caractérisé par la faible intensité des relations. Le comte se tient à l'écart de toutes les relations de voisinage, il méprise Durand de Chessel et la venue de Félix et son acceptation chez les Mortsauf est une sorte d'intrusion dans un monde totalement retiré. En effet les Mortsauf vivent dans une solitude quasi complète. [...]
[...] Le Lys dans la vallée Etude des paysages dans le roman Félix de Vandenesse raconte à Nathalie de Manerville, dont il est amoureux, son éducation sentimentale. Un jour, il a rencontré une belle inconnue et lui a donné un baiser sur l'épaule. Il la revoit au château de Clochegourde: c'est Mme de Mortsauf, mariée à un homme maladif et violent et mère de deux enfants. Une passion platonique les unit bientôt. Elle le conseille pour ses débuts dans la société parisienne, mais apprend son infidélité: il est devenu l'amant de lady Dudley. [...]
[...] Henriette est un lys enfermé dans la vallée dont elle ne peut échapper et que seule la mort délivre. Une nature vivante : reflet de leur amour L'amour infini, sans autre aliment qu'un objet à peine entrevu dont mon âme était remplie, je le trouvais exprimé par ce long ruban d'eau qui ruisselle au soleil entre deux rives vertes, par ces lignes de peupliers qui parent leurs bois de dentelles mobiles ce val d'amour L'amour de Félix Félix voit le paysage par les yeux d'un amoureux sensible à mille harmonies indéfinissables entre la nature et sa passion. [...]
[...] Clochegourde est le reliquat d'un patrimoine mis à l'encan sous la révolution par la vente des biens nationaux. A son retour d'émigration, M. de Mortsauf essaie de se refaire à pâtir de ce bien assez mesquin, mais le manque de moyens rend l'entreprise ardue et les résultats sont péniblement arrachés. Malgré l'âpreté du combat pour le développement, il y a cependant un charme dans la vie à Clochegourde, même si sa part faite à l'idéalisation du prisme amoureux à travers lequel passe le regard enivré de Félix de Vandenesse : charme qui tient à la modestie de la demeure, à sa propreté vraiment anglaise où tout exhale la simplicité, le calme, le recueillement, le passé, où la gêne a l'art de se dissimuler avec une grâce élégante, où l'on dirait surtout qu'on a aboli toute solution de continuité entre le dehors et le dedans, le jardin et la maison: dans la salle à manger, un papier verni Réveillon à grandes bordures de fleurs et de fruits, et sur la table des bouquets dans des seaux dorés font oublier le démodé de la porcelaine de Saxe et le disparition de l'argenterie de famille; on passe de plain -pied à des boulingrins fleuris et, de terrasse en terrasse, on descend à travers vignes et vergers jusqu'à l'Indre et ses langueurs peccamineuses. [...]
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