Tout au long de la pièce, Lorenzo parvient, en parfait illusionniste, à tromper tous les autres personnages. En ce sens, il est plus lucide que les autres. Toutefois, la force de cette illusion qu'il donne de lui-même va le dépasser, et il finit par être ce qu'il ne voulait que paraître. Dès lors, c'est l'illusion qui l'emporte dans le personnage, même si ce dernier fait certainement preuve d'une lucidité finale face à sa mort
[...] Lorenzo actif La disparition de la cotte de mailles du Duc à la scène 6 de l'acte II aurai déjà pu déjà être considérée comme une première action de Lorenzo, si l'absence de soupçons sur lui n'était pas aussi clairement exposée : le Duc ne l'accuse pas un instant de vol, et l'écuyer Giomo ne doute qu'un instant : Bah ! un Lorenzaccio ! La cotte est sous quelque fauteuil A la première scène de l'acte III, Lorenzo devient véritablement actif. [...]
[...] C'est enfin une lucidité face à sa propre mort. Lorsqu'à la scène Lorenzo veut absolument sortir se promener, c'est certainement moins par insouciance vis-à-vis de la lâcheté des autres hommes que par résignation à mourir, d'autant plus qu'il disait ne plus vouloir vivre et qu'il a eu finalement raison en ce sens que c'est finalement lâchement que les hommes l'ont tué, le tueur étant caché derrière une porte et ce n'étant qu'une fois le meurtre accompli que tous se ruent sur lui. [...]
[...] Lorenzo parvient même à tromper sa mère. En effet, à la scène 6 de l'acte Marie se dit affligée par ce que son fils est devenu : un lâche, laid, qui méprise tout et qui de plus agit en traître envers les bannis. Ce Lorenzo là est bien différent du jeune qu'elle a élevé. Même Catherine, sa jeune tante, adopte le point de vue de Marie à un détail près : Et souvent encore aujourd'hui il me semble qu'un éclair rapide Je me dis malgré moi que tout n'est pas mort en lui Lorenzo ambiguë A l'acte II scène Lorenzo tient des propos étranges face au jeune peintre. [...]
[...] Par ailleurs, quand Marie explique qu'elle a vu toute la nuit le spectre de son fils, en lequel elle a reconnu son Lorenzo d'autrefois Lorenzo lui répond : si mon spectre revient, dites-lui qu'il verra bientôt quelque chose qui l'étonnera De quoi Lorenzo veut-il parler ? L'oncle Bindo vient apprendre au spectateur deux éléments intrigants. D'abord, il dit à Lorenzo : Je t'ai vu faire des armes à Rome Comment, dès lors, l'image que le Duc avait donnée de Lorenzo pourrait-elle être vraie ? Ensuite, il lui demande : Vous nous avez dit quelquefois que cette confiance extrême que le duc vous témoigne n'était qu'un piège de votre part. Cela est-il vrai ou faux ? Lorenzo aurait-il donc prévu de trahir le Duc. [...]
[...] En ce sens, il est plus lucide que les autres. Toutefois, la force de cette illusion qu'il donne de lui-même va le dépasser, et il finit par être ce qu'il ne voulait que paraître. Dès lors, c'est l'illusion qui l'emporte dans le personnage, même si ce dernier fait certainement preuve d'une lucidité finale face à sa mort. Lorenzo, l'illusionniste Dès l'acte I scène Lorenzo se montre ridicule : alors que Sire Maurice le provoque en duel, il se révèle incapable de se battre et s'évanouit devant l'épée. [...]
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