Etude de littérature sur le monde intérieur et le thème initiatique dans les romans Moby Dick de Melville et Lord Jim de Conrad.
[...] L'aventure du héros ne peut pas se terminer par un mariage. Jim préfère mourir avec honneur, en affrontant la mort (et l'arme qui le tuera) en face plutôt que de vivre paisiblement avec une femme qui l'aime. Le mythe qui l'entoure ne suffit pas. Tous les clichés du roman d'aventure sont réunis dans la dernière partie du livre : des tropiques et un peuple opprimé, c'est comme dans les romans C'est un instant passager et trompeur. Jim est au bout du monde et c'est sa dernière chance : qu'il rate. [...]
[...] Qui, voyant alors Achab, assis sur son trépied d'ivoire, n'eût pas évoqué la royauté dont il était le symbole ? La douleur l'entraîne dans la folie. Il ne dort plus, consulte les cartes pour la réalisation de son but insensé Il est comparé au capitaine du Samuel-Enderby qui lui aussi a été blessé par la baleine. Si ce dernier pense qu'il vaut mieux la laisser tranquille le capitaine du Péquod mûrit lui une vengeance. La monomanie qu'il développe à l'encontre de Moby Dick transparaît à chaque rencontre avec une autre baleinière. [...]
[...] Cette approche peut-elle s'appliquer au parcours de Jim et d'Achab ? En quoi sont-il des héros complexes et ne sont pas comparables aux héros classiques de romans d'aventure ? Après avoir analysé le monde intérieur des deux héros, l'étude de la rencontre entre ce monde et la réalité sera envisagé, finalement nous observerons la fin de parcours de Achab et Jim qui, quoi que inhabituelle et annoncée. Le héros qui est dès le début présenté dans Lord Jim, est un héros déterminé, fort : Il mesurait six pieds, à un pouce près, peut être deux, était bâti en force, et venait droit sur vous, les épaules légèrement voûtées, la tête en avant, avec un regard fixe jeté par en dessous qui vous faisait penser à un taureau prêt à charger Ce début in media res est trompeur. [...]
[...] Comment le basculement se fait il entre les deux mondes ? Le roman d'aventure maritime a pour particularité de porter en lui un symbole fort : celui de la confrontation avec la mer. L'eau symbolise le liquide amniotique du ventre de la mère. Jim et Achab connaissent comme le nouveau-né l'expérience de la venue au monde. Ils doivent confronter leur monde intérieur avec l'extérieur. Pour Jim, la crise de départ n'est pas perçue comme une impasse mais comme un moyen de prendre un nouveau départ. [...]
[...] Le héros ne serait-il qu'une apparence, susceptible de succomber face à la réalité ? [...]
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