La morale est une notion omniprésente dans notre société, elle prescrit un mode de conduite. Il existe en France une autorité administrative indépendante, le CSA, qui est chargée de contrôler tout ce qui est diffusé. Ce que nous regardons ou lisons est donc contrôlé et une liste des livres, chansons ou films interdits est dressée.
Oscar Wilde est un auteur qui a réagi contre l'imposition de la morale dans l'art. Il a notamment pour professeur John Ruskin, l'un des porte-parole du mouvement culturel qui estime que l'art ne doit être que recherche du beau, sans aucune préoccupation morale ou sociale. Oscar Wilde devient l'un des théoriciens de « l'art pour l'art » et le chef de file des « esthètes ». C'est un courant artistique et littéraire anglais qui évalue les choses et les êtres seulement du point de vue esthétique. "Le Portrait de Dorian Gray" est un ouvrage qui reflète l'appartenance d'Oscar Wilde à ce mouvement. Il écrira dans la préface de ce livre « il n'y a pas de livres moraux ou immoraux, il n'y a que des livres bien écrits. C'est tout. »
Oscar Wilde a été lui-même condamné à deux ans de travaux forcés en 1895 pour délit d'homosexualité. On voit donc que la morale est un sujet important dans l'œuvre d'Oscar Wilde, ce que reflète cette citation. Elle nous amène à nous interroger sur l'octroi d'un privilège aux livres qui serait celui de les faire échapper à toute censure ou blâme.
[...] Aux Pays-Bas ce livre est interdit à la vente mais pas à la possession. - La censure n'a pas disparu, elle continue cependant à s'exercer contre le négationnisme, la pédophilie, l'apologie du terrorisme. Il s'agit d'un noyau dur qui est toujours censuré car il s'agit de crimes hautement réprouvés par la morale et inacceptables. - Une des solutions pour éviter la censure est donc peut-être de rédiger une préface avertissant les lecteurs du caractère choquant du livre qu'ils vont lire, ils décideront donc en connaissance de cause s'ils veulent le censurer eux-mêmes ou le lire. [...]
[...] II / La moralité parfois retrouvée La censure concerne les livres considérés comme contraires à la morale. Cependant, la liberté d'expression est le principe directeur la possibilité de la limiter n'étant pas exclue La liberté d'expression comme principe directeur - La liberté d'expression est un droit fondamental de l'homme, proclamé par toutes les déclarations des droits inaliénables et sacrés de l'homme. Les régimes totalitaires suppriment cette liberté lorsqu'ils veulent soumettre le peuple. Ils se servent des livres pour réaliser leur propagande, endoctrinement. [...]
[...] Ce livre a engendré une très grande polémique au point où il a dû s'en expliquer devant les médias, au journal de 20 heures de TF1 afin de la désamorcer. Certains considèrent ce livre comme une confession émouvante et pudique, autobiographie mi-réelle, mi-rêvée. D'autres le réprouvent fermement, le trouvant immoral. L'ouvrage de Valéry Giscard d'Estaing La princesse et le Président a lui aussi fait grandir une polémique car il y raconte sa liaison hypothétique avec la princesse Diana. Ces constatations ont poussé certains artistes à distinguer la forme et le fond d'un livre. La morale devant être absente de la forme du livre. [...]
[...] Cet article montre bien que la censure existe toujours et protège une catégorie de personne spécifique, les mineurs. En effet, ces personnes sont plus vulnérables, on considère qu'elles ne sont pas capables de se faire leur propre jugement, de relativiser ce qu'elles voient. Il faut donc punir l'immoralité d'un livre dans ce cas, la forme n'a aucune importance, le fonds prime concernant le jeune public. - La censure peut avoir un effet pervers dans certains cas, car le fait d'interdire une œuvre lui fait de la publicité. [...]
[...] Oscar Wilde a été lui-même condamné à deux ans de travaux forcés en 1895 pour délit d'homosexualité. On voit donc que la morale est un sujet important dans l'œuvre d'Oscar Wilde, ce que reflète cette citation. Elle nous amène à nous interroger sur l'octroi d'un privilège aux livres qui serait celui de les faire échapper à toute censure ou blâme. La moralité est un sujet central de l'art car elle conditionne la réception favorable de l'œuvre par l'opinion publique, ou son rejet. La moralité est pour certains absente des livres mais elle est parfois retrouvée (II). [...]
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