Littérature et religion, Moyen Âge, humanisme, mouvement humaniste, Renaissance, Pétrarque, Rabelais, Collège de francephilologie, philologie, Erasme, Luther, Pierre de Ronsard, Comedia dell'arte, Marie de France, Lais, fables, tradition bretonne, poésie, guerres de religion, Réforme, régime royaliste, monarchie de doit divin, croyances religieuses, Bible, écrits religieux, Église, liturgie, littérature originale, Agrippa d'Aubigné, catholicisme, protestantisme
Durant cette période, la religion est soumise à des mutations profondes, modifiant la conduite des Nations européennes. La religion, dont l'étymologie provient de religare, signifiant relire, correspond à l'étude - et la relecture - des textes sacrés, ainsi que la pratique d'un culte religieux. Dès lors, les mutations de la religion, et notamment dans la période de la Réforme et des guerres de religion, ont entrainé un bouleversement dans le rapport intellectuel entre les littéraires et le sujet religieux. L'étude des travaux littéraires - mais également des travaux religieux - à l'image de la réécriture du Nouveau et de l'Ancien Testament par exemple - peut permettre de comprendre comment la société française et européenne s'est peu à peu transformée durant toute la période étudiée.
[...] On remarque ainsi les relations difficiles entre religion et littérature : si au Moyen-Âge la littérature pouvait être au service de la religion, cela ne semble pas être le cas durant le XVIe siècle. On retrouve cette relation d'opposition également à travers les travaux des humanistes. L'Humanisme est un courant de pensée ayant pour but de renouer avec les travaux classiques dans une perspective intellectuelle et pédagogique. Parmi les humanistes français du XVIe siècle, on peut notamment citer François Rabelais dont Gargantua est considéré comme un « manifeste de l'Humanisme ». [...]
[...] La littérature au service de la religion dans un contexte politique Aux prémices de la littérature française, et donc de l'émergence de la langue française, la littérature est d'abord un vecteur de la religion pour transmettre ses idées, et ce notamment d'un point de vue politique. En effet, la France est, au Moyen-Âge, dotée d'un régime politique royaliste de droit divin : le pouvoir royal est lié aux croyances religieuses. Dès lors, les écrits littéraires s'appuient sur les écrits religieux et politiques à l'image des Serments de Strasbourg consignés par Nithard. Cela est notamment lié au fait que la littérature, en tant que création artistique sui generis, n'existe pas au début du Moyen-Âge : le concept orignal est absent. [...]
[...] La religion influence donc les travaux des écrivains durant cette période. À titre d'exemple, on peut citer Agrippa d'Aubigné (1552 - 1630) marqué par les guerres de religion durant son enfance, ce que l'on peut remarquer à la lecture des Tragiques, où l'auteur met en évidence les combats entre religion catholique et protestante. On peut donc conclure que la littérature européenne et française est particulièrement influencée par les mouvements religieux et la religion de manière générale tout au long de la période étudiée. [...]
[...] Par ailleurs, l'Église joue un rôle fondamental dans la diffusion de la littérature orale pour un public analphabète notamment. En effet, durant le début du Moyen-Âge, ce sont les clercs qui, au sein des Églises, jouent les drames liturgiques sans costumes. Par ailleurs, l'Église influence également la poésie du Moyen-Âge. En effet, les fêtes religieuses organisées par les Églises sont l'occasion pour les poètes d'être lus ; ils sont influencés par les liturgies, bien qu'on assiste déjà à une distanciation entre la source et la copie. [...]
[...] Elle est appelée Marie de France en raison de ses origines inconnues et de la signature de l'épilogue de ses Fables : « J'ai pour nom Marie et je suis de France. » Considérée comme la première poète de France ayant écrit en français tel qu'il existait dans la région d'Île-de-France avant d'être généralisé partout dans le Royaume, Marie de France était une femme lettrée ayant probablement vécu dans des conditions sociales élevées et ayant maîtrisé le latin. Ses travaux, courts récits en vers appelés lais et des Fables, ont rencontré un succès de son vivant. Ils ont été écrits en anglo-normand, un dialecte normand. [...]
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