Et si tout oeuvre d'art en général- et tout texte en particulier était « réécriture » ? ... Depuis toujours, l'homme exprime dans l'art et la littérature ses préoccupations fondamentales : sa relation au monde, à son environnement, aux autres (l'amour, la haine, la jalousie) et sa relation à lui-même pour comprendre qui il est, le sens de la vie, le rôle de son art...
La gamme des thèmes dont jouent les écrivains est donc loin d'être infinie. Tout écrit porte la trace d'un héritage culturel, parce qu'à travers lui, on peut lire des influences diverses : consciemment ou inconsciemment, volontairement ou par admiration (pastiche) ou dérision (parodie), les auteurs se nourrissent inévitablement de leurs prédécesseurs (...)
[...] Le poids de l'héritage culturel, le nombre limités de thème est quelque chose de considérable pour l'artiste ; rien ne lui appartient véritablement. Que ce soit parodique, une pastiche, un simple référence par idées ou citation, une adaptation sur un autre support (film, peinture, dessin) ou la réécriture complète d'un mythe. Prenons Jean de La Fontaine, pour ses fables il s'est largement inspiré d'Esope et Anouilh lui-même emprunte à Jean de La Fontaine, le parodie, pour écrire ses fables, dans le Chêne et le Roseau, par exemple. [...]
[...] DISSERTATION : Pensez-vous que la réécriture ne soit qu'une simple copie ou qu'elle constitue une véritable création ? Et si tout œuvre d'art en général- et tout texte en particulier était réécriture ? . Depuis toujours, l'homme exprime dans l'art et la littérature ses préoccupations fondamentales : sa relation au monde, à son environnement, aux autres (l'amour, la haine, la jalousie) et sa relation à lui-même pour comprendre qui il est, le sens de la vie, le rôle de son art La gamme des thèmes dont jouent les écrivains est donc loin d'être infinie. [...]
[...] Dans la classification des mythes, notons aussi Dom Juan réécrit environ 22 fois : théâtre, roman, nouvelle, etc Finalement, bien que les réécritures s'inspirent très largement, on ne peut considérer les considérer comme de simples copies plagiées les unes sur les autres. La notion d'intertextualité n'est pas non plus à nier, elle est logique et conséquente de l'artiste qui a vécu et pu s'identifier et se trouver lui-même à travers d'autres. [...]
[...] Un Roi sans divertissement, qui s'inspire des Pensées de Pascal rédigées sous la forme d'essai, le genre change, la réécriture vire au genre romanesque. Giono met en scène un personnage masculin, celui de Langlois. La réécriture peut aussi être réadaptation : Les Liaisons Dangereuses de Laclos, ouvrage écrit et adapté cinématographiquement premièrement par Roger Vadim, en 1959, puis par de nombreux réalisateurs, par Milos Forman en 1989. Les œuvres écrites peuvent aussi faire objet d'illustrations : Fragonard, artiste Rococco du XVIIème, peint en référence consciemment ou non à l'œuvre de Laclos : Le verrou, qui se trouve dans la même veine que le livre de Laclos, celle du libertinage. [...]
[...] On a aussi des cas similaires en arts plastiques, Marcel Duchamp, dadaïste refusant les normes sociales et les valeurs artistiques traditionelles, reprend la Joconde de Vinci et inscrit au bas du tableau : L.H.O.O.Q comprendre : elle a chaud au cul. Dernièrement, on a le cas du mythe. Prenons le mythe de Dracula, originalement tiré du roman gothique épistolaire de Bram Stoker, mais directement inspiré des légendes victoriennes, les histoires vampiriques, au XVIème siècle à Londres. L'œuvre sera adapté de nombreuses fois cinématographiquement, notamment en 1992 par Coppola, également sous d'autres titres mais largement inspiré : Nosferatu . [...]
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