La littérature est un art à part entière, et se définit comme un aspect particulier de la communication, qui met en jeu une exploitation de toutes les ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire. La littérature a donc une fonction esthétique : la mise en forme du message l'emporte sur le contenu. Il est parfois difficile de cerner les limites de cet art, de savoir jusqu'où peut-il être efficace.
C'est pourquoi, il est bon de se demander si la littérature peut témoigner fidèlement de la violence de la guerre.
Pour tenter de répondre à cette problématique, nous verrons dans un premier temps que la littérature est capable de témoigner de la violence de la guerre. Puis nous verrons dans un second temps qu'il est difficile d'être au plus juste, de retranscrire la réalité par la littérature.
[...] On comprend tout de suite l'horreur et la violence de la guerre. De cette façon les films peuvent aussi témoigner de cette violence comme le film Le Pantalon qui relate la Première Guerre mondiale ou même le film« Indigènes qui évoque la Seconde Guerre mondiale. Et tout ceci est accessible à tous contrairement à la Littérature parfois trop complexe. De plus une expérience est a priori unique, elle ne se vit qu'une fois, et est personnelle : c'est la conjonction d'un événement et d'une personnalité. [...]
[...] L'Histoire entre avec une telle force dans la vie de chacun qu´il devient difficile de l'ignorer. Les romans de la Première Guerre mondiale ont souvent un message pacifiste : montrer, écrire, pour que cela n'arrive plus. Pour cela les auteurs ont recours à différents moyens. Soit par des descriptions crues de scènes réalistes qui suscitent le dégoût, avec des termes brutaux, comme dans La Condition humaine d'André Malraux : de boue et de sang chair hachée plus de jambes Ces termes servent à dépeindre un cadre où règne le chaos aussi bien dans les objets que dans la conscience du personnage principal : pas de balles, parce que les hommes . [...]
[...] Il témoigne avec précision de la violence et du sentiment douloureux dans les camps nazis. Dans l'appendice qui suit l'édition de poche, Primo Lévi précise : je pensais que mes paroles seraient d'autant plus crédibles qu'elles apparaîtraient plus objectives, et dépassionnées ; c'est dans ces conditions seulement qu'un témoin appelé à déposer en justice remplit sa mission qui est de préparer le terrain aux juges. Et les juges, c'est vous. Il se contente de rapporter les faits à la manière d'un historien ; pour lui les mots parlent d'eux-mêmes et n'ont besoin d'aucun artifice. [...]
[...] Les Pratiques du français, 1re, Editions Hatier. Terres littéraires, Français 1re, Editions Hatier. [...]
[...] Et pourtant quelques années plus tard, la même violence recommence. Malgré l'échec de ces messages, d'autres romanciers poursuivent ce combat lors de conflits suivants : guerre d'Espagne, Seconde Guerre mondiale . Ainsi André Malraux tente-t-il l'expérience du roman témoignage dans la condition humaine. Dans le cas de Primo Lévi et de tous les auteurs revenus des camps nazis (Robert Antelme ) témoigner est plus complexe mais toujours aussi réaliste. Le devoir de mémoire a entraîné beaucoup d'écrivains à devenir témoins de leur temps. [...]
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