Littérature d'idée, Sartre, défendre l'égalité, interpeller le lecteur, Olympe de Gouges, inégalités sociales, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, émouvoir le lecteur, subjectivité de l'auteur
Jean-Paul Sartre écrivait dans Les mots : « Longtemps j'ai pris ma plume pour une épée : à présent je connais notre impuissance. N'importe : je fais, je ferai des livres ; il en faut ; cela sert tout de même ». Cette phrase traduit la résignation du philosophe et en même temps l'opposition qui existe entre la littérature comme divertissement et la littérature pour servir et défendre une cause. La littérature offre différents genres pour interpeller et émouvoir le public : la fable, le pamphlet, le théâtre, la poésie, le roman, etc. À différentes époques, des écrivains, romanciers, poètes, dramaturges ont donc évoqué l'idée d'utiliser la littérature d'idée, non pas uniquement comme un moyen de divertissement, mais comme une arme grâce à l'emploi d'un discours direct pour défendre ou combattre une idée ou une cause. La littérature permettrait donc d'éduquer, de convaincre et de faire agir.
[...] De même, le Traité sur la tolérance de Voltaire, même s'il lui a permis de réhabiliter la famille Calas, n'a pas empêché le fanatisme et les extrémismes religieux de continuer. Par conséquent, pour que la littérature d'idée puisse trouver écho et application, le lecteur doit se l'approprier et appliquer les idées qui y sont contenues. Or, cela implique que la littérature d'idée doit évoluer et s'adapter au lecteur et aux problématiques de son époque. La littérature d'idée a l'avantage de posséder divers genres : le théâtre, la poésie, le roman ou encore la nouvelle. [...]
[...] La littérature peut donc influencer le lecteur, éveiller sa conscience et l'amener à défendre une cause comme l'inégalité. Cependant, la littérature d'idée doit pouvoir demeurer compréhensible auprès du lecteur, sans quoi les idées ne trouveraient aucun écho favorable. Le style donc doit parfois rester simple afin de ne pas trop distraire le lecteur. Enfin, et comme le pensait Jean-Paul Sartre, la littérature se montre parfois impuissante à agir sur le monde, car elle est confrontée à de nombreux écueils tels que l'illettrisme, la censure ou l'inertie. [...]
[...] Les auteurs parviennent ainsi à délivrer un message tout en divertissant le lecteur. Parfois, les auteurs se mettent à la place d'un personnage afin de diffuser leurs idées. En effet, bien que cela soit une manière détournée de s'exprimer (puisque l'auteur ne parle pas en son nom propre, mais à travers un personnage), il s'agit aussi d'une manière directe puisque le discours se fait à la première personne ou bien l'auteur défend l'opinion d'un personnage. Par exemple, dans « De l'esclavage des Nègres », Montesquieu fait semblant de prendre le point de vue d'un esclavagiste. [...]
[...] Que le ton et le discours soient directs ou indirects, la littérature d'idées doit avant tout être comprise du public pour être pleinement efficace. Par ailleurs, elle ne conduit pas toujours à un passage à l'action immédiat. La littérature peut être difficilement comprise du lecteur et n'a pas toujours vocation à faire agir La littérature d'idée peut se heurter à l'incompréhension du lecteur qui est confronté au décalage culturel, temporel si les idées ou linguistique d'une œuvre. Par exemple, lorsqu'une œuvre utilise le ton ironique, le public peut être amené à faire des contresens comme c'est le cas dans les contes philosophiques à l'instar de Candide de Voltaire. [...]
[...] L'expression des idées de manière directe n'est pas la seule manière de défendre l'égalité. Si l'argumentation est trop rigoureuse, elle peut ne pas susciter l'intérêt du lecteur. Elle peut aussi se faire de manière détournée, ironique ou humoristique. La littérature peut aider à se battre pour une cause de manière détournée Certains auteurs préfèrent recourir à de manière indirecte et détournée, pour s'exprimer. Cela leur permet également d'échapper à la censure ou à des accusations. Par exemple, dans le conte philosophique de Candide, Voltaire utilise l'ironie critiquer la société : il dénonce l'esclavage, caricature les nobles ou critique la guerre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture