D'après Italo Calvino, un classique est un livre « dont on entend toujours dire : "Je suis en train de le relire..." et jamais "Je suis en train de le lire..." ». C'est un livre qui exerce « une influence particulière aussi bien en s'imposant comme inoubliable[s] qu'en se dissimulant dans les replis de la mémoire par assimilation à l'inconscient collectif ou individuel », « un livre qui n'a jamais fini de dire ce qu'il y a à dire ». Les classiques seraient donc ces livres que nous lisons au collège, au lycée et pour certains, en lecture personnelle, qui font partis de notre culture commune tels des Zola, Perrault, Flaubert ou encore Fénelon (...)
[...] Une telle œuvre est un héritage de la culture dans laquelle elle a été écrite mais elle est aussi une trace des questionnements et comportements humains. C'est en cela que les classiques font partis intégrantes de la culture commune. Beaucoup de collégiens ou lycéens sont méprisants à l'égard de ces classiques les envisageant uniquement comme un pavé d'ennui C'est ici que le métier de l'enseignant prend tout son sens à mes yeux puisque c'est ce dernier qui doit montrer aux élèves l'intérêt des classiques et tout le bienfait que ces derniers peuvent leur apporter non seulement pour s'élever culturellement mais aussi personnellement. [...]
[...] Essai sur les classiques à partir de cette citation : Un classique, c'est l'humain ; ou plutôt, c'est ce qui survit de l'humain - JM. Coetzee John Maxwell Coetzee, né en 1940 en Afrique du Sud est un romancier qui a notamment reçu le prix Nobel de littérature en 2003. Coetzee définit ainsi un classique : Un classique, c'est l'humain ; ou plutôt c'est ce qui survit de l'humain C'est à partir de cette citation que nous allons nous questionner. Ainsi : Qu'est-ce qu'un classique ? Pourquoi faut-il les lire ? Mais aussi : en tant qu'enseignant, que pensons nous devoir transmettre ? [...]
[...] Un classique parle donc véritablement de l'homme. Mais si pour Coetzee, un classique est ce qui survit de l'humain c'est aussi parce qu'il pense que le classique est l'œuvre qui peut survivre à la disparition du contexte culturel dans lequel il est né. Nous avons abordé le fait que les classiques se devaient d'être étudiés à l'école. Cela me semble indispensable dans la mesure où les élèves éprouvent déjà des difficultés à les lire quand ils sont forcés alors sans doute ne les liraient-ils pas du tout si on ne leur demandait pas. [...]
[...] Un classique à tout à offrir à celui qui le découvrira ou le ré- découvrira. D'après Sainte-Beuve, critique littéraire, un vrai classique [ ] c'est un auteur qui a enrichi l'esprit humain, qui en a réellement augmenté le trésor, qui lui a fait faire un pas de plus [ ] ; qui a rendu sa pensée, son observation ou son invention, sous une forme n'importe laquelle, mais large et grande, fine et sensée, saine et belle en soi ; qui a parlé a tous dans un style à lui et qui se trouve aussi celui de tout le monde, dans un style nouveau sans néologisme, nouveau et antique, aisément contemporain dans tous les âges Roland Barthes écrira : «Enfermées dans les limites de la perfection, les œuvres classiques sont des objets finis, complexes et admirables ; mais elles sont aussi des trames, des ébauches, des espoirs où l'on peut indéfiniment ajouter.» Ajoutons que la notion de classique peut sembler arbitraire dans la mesure où il se pose la question du corpus et la question de valeur. [...]
[...] Les classiques sont véritablement des modèles de la langue. Si Calvino écrit qu'un classique est un texte qu'on a jamais fini de lire, c'est parce que la magie semble s'opérer à chaque nouvelle relecture d'un classique. Un lecteur ne ressentira pas, ne comprendra pas un Zola de la même manière à quinze ans qu'à cinquante ans. Cela semble tout à fait logique dans la mesure où le lecteur aura évolué autant au niveau de son âge mais peut-être également dans son contexte social. [...]
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