Baudelaire et Verlaine ont révolutionné la poésie en posant un regard neuf sur la création artistique et poétique. En influençant la littérature ils ont laissé une empreinte indélébile, en s'inspirant des mouvements existants ils ont dépassé les codes et les conventions établies.
En s'interrogeant constamment sur la création artistique ils ont évolué tout au long de leur création artistique au vu d'un idéal esthétique et artistique. Ainsi on observant l'ensemble des oeuvres de Baudelaire et de Verlaine, on distingue un véritable héritage du mouvement romantique juxtaposé à une constante remise en question de la poésie (...)
[...] Dans ce sillage Verlaine écrit à Victor Hugo Le dernier des poèmes maudits de plus la modernité de la voix verlainienne est empreinte du Romantisme, dont elle ne se sépare pas de nombreuses références. Ainsi sa poétique réside dans une écriture à la manière des Romantiques à travers des thèmes similaire de mort, de poète maudit, d'angoisse et de dualité. Ainsi même si Verlaine critique l'imitation, il montre qu'une imitation critique est possible, fondée sur la pratique de l'assimilation. De la même manière Baudelaire est Marqué par les romantiques, ainsi il admire Chateaubriand, Balzac sans adhérer au lyrisme de Musset. [...]
[...] Il s'agit de s'intéresser à l'empreinte du romantisme à travers les œuvres de Baudelaire et de Verlaine, puis à envisager dans une seconde partie la part du mouvement Parnassiens afin de comprendre dans une dernière partie la constitution du mouvement Symboliste, en prenant en compte la part d'héritage du romantisme. La notion de Romantisme recouvre différentes significations, au sens étroit il désigne un mouvement littéraire et artistique qui nait en 1820 date ou apparait les méditations de Lamartine , et qui connait son apogée en 1830 avec le triomphe d'Hernani d' Hugo. [...]
[...] Au lieu d'imposer sa loi au monde qui l'entoure et à la nature, l'homme romantique s'enivre de s'abandonner aux forces qui le dépassent et d'entrer en communion avec cette nature qui pour lui n'est pas un objet mais un sujet. Mais aussi la thématique d'une conscience déchirée, l'homme romantique dont les aspirations à l'infini se heurtent aux limites étroites du monde, est un être de démesure qui oscille de l'exaltation la plus frénétique au désespoir le plus tragique. Ainsi la place du poète pose problème, qu'il reste tourné vers l'aventure intérieur ou qu'il s'ouvre au monde, le poète assume une vision nouvelle , penseur, visionnaire, prophète, il guide l'humanité Puissant et solitaire à l'image du moise de Vigny. [...]
[...] Il s'inspire du romantisme allemand ; Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, sont les trois poètes français qui ont le plus influencé le symbolisme. Ce courant nouveau a été l'un des courants les plus difficilement acceptés car il fut qualifié de décadent. Le symbolisme insiste sur les états psychiques intermédiaires (le rêve, le fantastique, l'indicible ) Il préfère en effet le rêve à la banalité de la vie, la musique à la chanson Le mouvement symboliste tente de stimuler l'imaginaire et la sensibilité des gens la reine des facultés L'imagination est en effet au cœur de l'esthétique baudelairienne qui refuse le réalisme, esclave de l'objet. [...]
[...] Mais Verlaine y voit un mot d'ordre plus qu'un principe. Verlaine écrit dans çavitri Ainsi que çavitrî faisons-nous impassibles, /Mais, comme elle, dans l'âme ayons un haut dessein Ainsi le haut dessein renvoie à l'éthique de l'artiste et corrige la vertu d'impassibilité. L'âme apparaît à la césure : c'est ici le retour d'un refoulé esthétique sévèrement sanctionné par le Parnasse à la manière de Leconte de Lisle. Mais pour autant, l'écrivain ne pratique pas le passionisme et l'inspirantisme transcendantaux : une valorisation baudelairienne de la volonté et du travail contre le spontanéisme romantique. [...]
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