Vocation de la littérature, représentation du réel, nier par le langage, mimésis, création littéraire, Roman Barthes, Aristote, La Poétique, genre romanesque, réel et fiction, description de la société, La Princesse de Clèves, psychologie des personnages, Marcel Proust, François Bon, Guy de Maupassant
La mimésis a toujours été au centre des créations littéraires, le roman, genre "bâtard" se réclame lui aussi comme étant mimétique. Roland Barthes, théoriciens du 20e, explique lors d'une leçon au Collège de France - le 7 janvier 1977 - que la littérature - et donc le roman - s'affaire à représenter le réel. Cependant, selon lui, on ne peut pas considérer cela comme possible, car le langage et le réel ne sont pas compatibles. À la lumière des propos de Roland Barthes, il s'agira de se demander si la littérature n'a pour vocation de représenter que le réel et de ce fait elle le "nie" par le langage ou si elle tend à décrire quelque chose de plus grand ?
[...] Néanmoins, Bourdieu, dans Les règles de l'art, explique que l'art représente à la fois le réel et le nie dans un même temps par son style, mais selon lui, ce qui forme la complicité entre auteur et lecteur cet « effet de croyance » qu'a le lecteur envers l'auteur. Cette idée « d'effet de croyance » est la même idée que Roland Barthes quand il parle « d'effet de réel ». Ces expressions veulent dire qu'il y a toujours des éléments dans un roman qui vienne rattacher l'œuvre au réel. Ainsi dans l'œuvre de François Bon, même si le lecteur sait que le langage a été stylisé, il reste néanmoins convaincu que cette œuvre s'inscrit dans le réel. III. Une littérature est toujours au service du réel ? [...]
[...] La littérature a-t-elle pour vocation de représenter le réel et nier par le langage ou décrit-elle quelque chose de plus grand ? Département de formation : lettres Session de : octobre 2018 Année d'études : master MEEF 1 Matière : dissertation roman Le : 16/10/2018 La mimésis a toujours été au centre des créations littéraires, le roman, genre « bâtard » se réclame lui aussi comme étant mimétique. Roland Barthes, théoriciens du 20e, explique lors d'une leçon au Collège de France – le 7 janvier 1977 – que la littérature – et donc le roman – s'affaire à représenter le réel. [...]
[...] Dans Germinal de Zola, on peut suivre la vie d'Étienne Lantier dans les mines, où d'une part l'univers des mines est minutieusement dépeint et où d'autre part où le personnage principal a une identité propre. Le fait de développer une identité propre à son personnage et non plus de le faire appartenir à des clichés permet ainsi de le faire appartenir au réel. Au 20e siècle, quelques auteurs voulant représenter le réel ont complètement effacé la fiction de leurs œuvres. Ainsi l'auteur ne décrit que ce qu'il voit. [...]
[...] Maupassant en parler déjà un peu dans la préface de Pierre et Jean, il expliquait que le « Grand écrivain » imposait sa conception du réel, et quand ses lecteurs adhéraient à cette conception on pouvait le considérer comme un « illusionniste ». De ce fait parfois, le langage peut être en adéquation avec la conception du réel par l'auteur (parce qu'elle lui est propre). Le roman ne parle pas forcément du réel, il peut également parler de lui- même. Par exemple dans Les fruits d'or de Nathalie Sarraute, il n'y aucune péripétie, aucun personnage principal, le seul qu'on pourrait considérer comme étant un personnage central c'est le roman lui-même. [...]
[...] Une volonté mimétique toujours présente dans les romans La littérature « s'affaire » toujours de « représenter le réel », car se trouve dans l'essence même de l'art : la mimésis. La mimésis a été théorisée par Aristote, dans La poétique où il explique que la volonté d'imiter a toujours été présente chez l'homme : elle fait partie de sa nature. On peut alors supposer que la valeur mimétique dans le genre romanesque est le mélange entre le réel et la fiction afin de délivrer ou non une vérité sur le réel. [...]
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