Lucius Annaeus Seneca est né à Cordoue, en Espagne, en 4 avant J.-C. Enfant, il fut envoyé à Rome où on lui enseigna la rhétorique et la philosophie. Il fit une carrière à la fois juridique (avocat) et politique (questeur, sénateur, puis conseiller de Néron). Cependant, Néron se détacha peu à peu de Sénèque et ce dernier, lassé des extravagances de l'empereur, demanda la permission de se retirer de la cour (...)
[...] ) frappent d'infamie l'attitude des maîtres cruels afin que le lecteur se détourne d'un tel comportement et se reconnaisse au contraire dans le miroir séduisant des maîtres humains envers leurs esclaves. Sénèque joue aussi sur un renversement de point de vue (le maître vu par les esclaves) pour inviter les maîtres à plus d'indulgence : tout ce passage de la lettre est consacré à la description du comportement du maître tel que les esclaves peuvent le voir au cours d'un repas. [...]
[...] humiles amici (l.4) et l'exhortation finale. o La modestie : le refus d'une attitude orgueilleuse (cf. l.6, l.17, l.27). Enfin Sénèque développe ici une réflexion inédite sur la liberté : Sénèque introduit l'idée selon laquelle tout homme est en fait esclave de la fortune conservi l.4) et estompe ainsi les différences sociales entre les hommes au profit d'une similitude de condition existentielle. Conclusion : Sénèque ne remet cependant pas en question l'esclavage, il n'appelle pas les esclaves à la révolte. [...]
[...] Il ne s'agit donc pas seulement de respecter les esclaves, il faut aller plus loin et en faire de véritables compagnons. Ce goût du paradoxe est typique d'une attitude philosophique : Sénèque a le courage de penser contre l'opinion commune sur l'esclavage et les qualités qu'il prête initialement à son disciple sagesse et culture l.2) sont celles qu'il souhaite trouver chez un homme qui mène une vie accomplie. Sénèque affiche en effet son refus des idées communes (l.17) et évoque plusieurs fois le fait qu'un effort de pensée est requis pour s'élever au-dessus des idées toutes faites : Vis tu cogitare (l.21), À chaque fois que tu songeras l.30, si tu y fais bien attention (l.36). [...]
[...] Lors d'une série de voyages, Platon se rend en Sicile, à l'invitation de Denys l'Ancien, le puissant tyran de Syracuse. Platon pense qu'il pourra convertir Denys à ses idées philosophiques. L'aventure finit mal : impatient de se défaire d'un censeur gênant, le prince le fait traîtreusement embarquer sur un navire spartiate qui le débarque sur l'île d'Égine alors en guerre contre Athènes. Platon est capturé et vendu comme esclave. Il est heureusement reconnu par le cyrénaïque Anniceris qui le libère. Diogène de Sinope, dit le Cynique : né vers -400 et mort en -325. [...]
[...] Sénèque apparaît donc ici comme un directeur de conscience direct et efficace. C. La promotion des idéaux stoïciens et une réflexion originale sur la liberté Les arguments utilisés par Sénèque s'appuient sur un certain nombre de présupposés philosophiques. Sénèque ne se livre pas ici à un exposé doctrinal, mais met à profit les principes de la philosophie stoïcienne que Lucilius a déjà assimilés grâce aux nombreuses lettres précédentes : o La prépondérance de la fortune, véritable maîtresse de tout un chacun : cf. [...]
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