Le bestiaire est un "ensemble de représentations animales" selon la définition de l'encyclopédie Encarta. L'imagerie animale a été utilisée à de nombreuses reprises (religion, mythes etc.) car elle permet de véhiculer des messages et des images. Son utilisation peut être allégorique, métaphorique ou bien encore comparative. Dans Les Fleurs du Mal, Baudelaire a recours à une multitude d'animaux aussi variés les uns que les autres afin de diffuser ses idées : chats, charognards, monstres imaginaires, araignées, chevaux etc. Nous verrons que dans cette oeuvre, un animal n'a pas forcément qu'une symbolique unique mais peut en avoir plusieurs. Nous nous pencherons sur la symbolique de l'animal dans les Fleurs du Mal en analysant quatre animaux différents.
Le chat est un animal teinté de dualité. Doux, affectueux et casanier, il est aussi indomptable et sournois. Considéré comme un dieu lors de l'Égypte ancienne, on l'associe au diable dès le Moyen-âge. De nos jours il est l'un de nos plus fidèles compagnons.
Dans Les Fleurs du Mal, le chat semble tenir la place la plus importante parmi les animaux. Baudelaire avoue lui-même être fasciné par cet animal. C'est pourquoi nous allons analyser les deux images du chat : celle du poète et de la femme.
Le poète est apparenté au chat, c'est son alter ego. En se regardant il s'y identifie. "Quand mes yeux vers ce chat que j'aime [...] se retournent docilement, [...] je regarde en moi-même" (XLVII). Baudelaire dépeint les chats comme étant proches du poète. Tous deux sont casaniers et solitaires, ils aiment vivre dans la réclusion. Ils mènent une vie calme et contemplative. C'est un animal capable de s'éloigner du monde vulgaire à l'aide de sa grâce et de sa noblesse. (LXVI)
De plus, la femme est aussi représentée par le chat. Ils sont envoûtants comme les femmes. Nous pouvons voir que leurs yeux semblent enfouir un vaste infini. (...)
[...] Nous pouvons voir que leurs yeux semblent enfouir un vaste infini. "Leurs prunelles mystiques"(LVI), "tes beaux yeux mêlés de métal et d'agate [ . ] son regard [ . ] profond et froid, coupe et fend comme un dard"(XXXIII), "Quand mes yeux vers ce chat que j'aime, tirés comme un aimant, se retournent docilement [ . ] je vois avec étonnement le feu de ses prunelles pâles, Clairs fanaux, vivantes opales, qui me contemplent fixement."(XLVII) Le chat fait penser à la femme de Baudelaire. Le "dangereux parfum" rappelle la féminité. [...]
[...] Nous pouvons voir que Baudelaire humanise son chat car il le compare à sa femme. De ce fait, les deux premières strophes du poème XXXIII peuvent s'appliquer tant à une femme qu'à un chat. Une relation érotique se crée dans ce poème. Nous avons pu voir qu'en combinant le chat et l'image de la femme, Baudelaire crée une nouvelle réalité : celle du désir. Grâce au symbolisme de la femme il peut assouvir ses désirs et ainsi ouvrir les portes de l'Idéal. [...]
[...] Dissertation de français sur Les Fleurs du Mal de Baudelaire 6. La nature et les animaux Le bestiaire est un "ensemble de représentations animales" selon la définition de l'encyclopédie Encarta L'imagerie animale a été utilisée à de nombreuses reprises (religion, mythes etc.) car elle permet de véhiculer des messages et des images. Son utilisation peut être allégorique, métaphorique ou bien encore comparative. Dans "Les Fleurs du Mal", Baudelaire a recours à une multitude d'animaux aussi variés les uns que les autres afin de diffuser ses idées : chats, charognards, monstres imaginaires, araignées, chevaux etc. [...]
[...] Nous pouvons voir toute cette dimension au tout début du recueil (au lecteur). Baudelaire énonce une multitude d'animaux de mauvaise augure et le serpent apparaît juste avant l'Ennui. Dans "Les Fleurs du Mal", la femme prend les traits du serpent. Ce dernier rappelle le monde aquatique à cause de sa forme de rivière. Il ondule, ses rondeurs renvoient à celle de la femme. A plusieurs reprises Baudelaire compare l'allure de la femme à celle du reptile car elle ressemble à une danse. [...]
[...] C'est pourquoi il est le précurseur du symbolisme. A travers ce symbolisme, Baudelaire nous décrit le monde tel qu'il le perçoit. Pour lui la nature est une sorte d'espace où il y a de nombreuses relations entre les être et les objets, mais qui sont perturbées. Il parle de forêts de symboles (IV-Correspondances) que le poète doit remplacer pour que le monde se remette en ordre. Le poème ‘'Correspondances'' est assez représentatif du niveau de la nature dans la poésie Baudelairienne ; elle est pour lui ‘'un temple'', ce qui prouve que la nature lui est chère. [...]
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