Lecture Cursive: les Lettres Persanes de Montesquieu

Résumé du document

Compte-rendu détaillé de la lecture des Lettres Persanes de Montesquieu
- présentation et analyse détaillée des personnages
- présentation du procédé narratif
- analyse détaillée des thèmes abordés dans le roman

Extraits

[...] Les Lettres Persanes développent donc des idées des Lumières. III - Ouverture Les Lettres Persanes peuvent être mises en lien avec les Misérables de Victor Hugo. En effet, l'auteur romantique effectue, à travers ce roman fleuve, une fresque sociale magistrale exposant la plus grande partie des travers de la société française, tiraillée par les changements de mode de gouvernement, la misère à tous les étages, les châtiments inflexibles de la justice, et les vices. Montesquieu, plus d'un siècle plus tôt, décrit ces dérives qui n'en sont encore qu'à leur stade embryonnaire. [...]

[...] En outre, les Lettres Persanes proposent une réflexion sur le féminisme. En effet, toute l'intrigue parallèle du sérail permet de mettre en exergue l'inégalité entre hommes et femmes En effet, on peut affirmer que les femmes d'Usbek sont une sorte de “troupeau”, que l'on balade à la campagne, dont les désirs sont assouvis à demande, mais qui doit rester isolé. Ainsi, on devine l'état considéré comme normal de servitude dans lequel les femmes se trouvent, en Orient et en Occident: “Non, me disait l'autre jour un philosophe très galant : la Nature n'a jamais dicté une telle loi. [...]

[...] Il confie à son premier eunuque le rôle de bourreau et placer ses femmes sous un joug oppressant. Usbek est donc l'archétype du despote éclairé, tenant la vertu et la connaissance du monde en grande estime, mais en conservant certains attributs du despote. Mais il reste aussi un personnage très ambigu, voire paradoxal, prônant la liberté partout en Europe, mais la refusant à son sérail. Il souhaite ainsi garder un contrôle absolu de son sérail malgré la très grande distance les séparant, politiquement, géographiquement. [...]

[...] Le siècle des Lumières est une époque de grand foisonnement scientifique et culturel. Il convient donc d'examiner l'éloge de la connaissance dans ce roman A l'évidence, il s'agit d'un roman épistolaire polyphonique, à savoir qu'il possède plus de deux épistoliers, ce qui permet au lecteur d'assouvir son besoin d'omniscience. Néanmoins, l'intrigue n'est ni lyrique ni amphigourique, mais a plutôt tendance à relater des faits dans le but d'argumenter. La raison, au cœur des préoccupations des Lumières, se manifeste tantôt dans des longues explications (lettres sur le dépeuplement de la terre, CXII à CXXII), tantôt maximes: “La Loi, faite pour nous rendre plus justes, ne sert souvent qu'à nous rendre plus coupables”. [...]

[...] C'est en quelque sorte “l'adulte” des deux. Aucune description physique n'est faite de ce personnage au cours du livre, ce qui permet notamment au lecteur de s'identifier plus facilement au personnage et par conséquent à ses réflexions, qui sont parfois celles de Montesquieu. Officiellement, nous savons qu'il est parti de Perse afin d'élargir ses connaissances et atteindre la sagesse en Europe (lettre I). Néanmoins, on apprend par la suite qu'il a quitté sa patrie pour une toute autre raison: il aurait été insolent en critiquant la cour d'Ispahan et les vices omniprésents. [...]