Dissertation de Littérature (niveau Lycée) relatif au roman de Lampedusa Le Guépard s'interrogeant sur la désillusion.
[...] C'est pour cela que ça va de soi, que le roman soit un livre ayant pour thème la déchéance et les désillusions du Prince. C'est le personnage le plus complexe du roman. Il aime être seul pour s'adonner à son passe temps favori, la réflexion sur les choses de la vie. Il est solitaire, incompris et personne ne comprend ces penchants à la méditation, son refuge dans l'astronomie. Considéré comme un extravagant il cherche à s'isoler tout au long du roman, affirmant : Personne ne me comprend. [...]
[...] Il n'y a là aucune intention de courtiser la mort. Cette vision de la mort physique est bel et bien haïe, à l'opposé de la mort comme condition au-delà de la vie, imaginée comme quelque chose d'abstrait, de pur, de parfait et d'absolument étranger à tout ce qui est matière : à l'image idéalisée du monde des étoiles. A tel point que les heures passées dans son observatoire privé sont considérées comme un goût par anticipation des béatitudes mortuaires c'est-à-dire une entité spirituelle et rationnelle dénuée de matérialité, synonyme de spiritualité pure et parfaite, une région de pérenne certitude En ce sens, elle est très fréquemment désirée, voire parfois invoquée. [...]
[...] Ils sont tous représentés comme des personnes honnêtes et dignes d'être accueillies chez les Salina, leur seul défaut étant d'adhérer à la cause révolutionnaire et à la politique du nouveau roi. Victor Emmanuel 2 de Savoie, est perçu par le Prince comme un successeur, ni meilleur ni pire, de la monarchie Bourbonienne. A la place du dialecte napolitain, le nouveau roi parlerait le dialecte turinois. Le pessimisme du Prince concernant cette Italie sortie d'une supercherie, dont fait état don Ciccio avec son vote englouti de oui s'étend à l'entrevue avec le piémontais Chevalley au cours de laquelle le Prince refuse la place de sénateur. [...]
[...] Sa cordialité plébéienne qui déprime le Prince et qui est le signe majeur du déclin de cette monarchie bourbonienne, est à comparer à la cordialité de Don Fabrizio à son arrivée à Donnafugata et qui, on l'a déjà constaté, marque aussi le début de sa fin. Par contre on peut assister à l'essor de l'ascension de la Bourgeoisie. La figure qui représente le plus l'escalade bourgeoise au pouvoir est celle de Don Calogero, un homme peu classe certes très intelligent, mais d'un matérialisme vulgaire qui le rend méprisable aux yeux du Prince. [...]
[...] La chambre où expira le Prince est loin d'être ce lieu intime, serein et ultime qu'il était en droit d'espérer. La laideur et la puanteur de l'endroit sont infectes comme si il y avait déjà un cadavre dans la pièce la chaleur faisait fermenter les odeurs, exaltait le senteur de moisi des peluches mal époussetées ; les ombres des dizaines de cafards qui avaient été écrasés apparaissaient dans leur odeur médicamenteuse. Ici il y a un total contraste avec les goût bon chic bon genre et la coquetterie de Don Fabrizio. [...]
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