Dans son oeuvre Le Guépard, Lampedusa met notamment en scène la dégénérescence de l'aristocratie au 19ème siècle. Celle-ci se traduit entre-autres par l'union de Tancredi et Angelica : le neveu du Guépard et la fille du rival social de ce dernier. Peut-on parler d'idéalisation de ces deux jeunes personnages ? (...)
[...] En effet, au moment de son union avec Tancredi, le narrateur insiste sur l'esprit calculateur de cette jeune bourgeoise aux dents de louve Il fait plusieurs fois référence à son orgueil et à son pragmatisme qui dicte son comportement à l'égard des autres personnages : elle appelle le prince Mon Oncle à la manière et surement sur les conseils de Tancredi ; elle parle du mobilier et de décoration au cours des dîners mondains pour se donner l'air d'être une femme cultivée, etc. A la fin de l'œuvre, la belle Angelica ne ressemble plus qu'à une vieille femme malade, aux jambes trop courtes et condamnée. Ainsi, Lampedusa allie avec le personnage d'Angelica une beauté imparfaite mais captivante et une intelligence remarquable mais calculatrice. Ce mélange d'idéal apprent et de caractère critiquable se retrouve également dans le personnage de Tancredi, fiancé d'Angelica et neveu du Guépard. Tancredi apparaît pour la première fois dans l'œuvre le miroir où le Prince se regarde. [...]
[...] Dans Le Guépard de Lampedusa, Angelica et Tancredi sont-ils des personnages idéalisés ? Dans son œuvre Le Guépard, Lampedusa met notamment en scène la dégénérescence de l'aristocratie au 19ème siècle. Celle-ci se traduit entre- autres par l'union de Tancredi et Angelica : le neveu du Guépard et la fille du rival social de ce dernier. Peut-on parler d'idéalisation de ces deux jeunes personnages ? Nous verrons dans un premier temps comment Lampedusa fait apparaître les défauts de la jeune Angelica malgré une description physique particulièrement positive. [...]
[...] Présentée comme une jeune fille belle, élégante et gracieuse, alliant une forme de beauté de femme mûre et une fraîcheur juvénile, Angelica charme l'assistance. En effet, elle ravive la sensibilité du Prince, attire particulièrement Tancredi, plaît aux jeunes filles et aux femmes et suscite même l'intérêt du Père Pirrone. En contraste complet avec ses origines familiales et notamment avec l'inélégance de son père, Angelica sait mettre en avant ses atouts et s'adapter à tous les milieux. Ainsi, elle suit minutieusement les conseils de son fiancé Tancredi pour s'intégrer à la société aristocratique qu'elle convoite tant. [...]
[...] On comprend dès lors la ressemblance et le fort lien entre les deux protagonistes. Dès cette première apparition, Lampedusa donne au lecteur l'image d'un jeune homme amusant et attachant, intelligent et courageux ainsi que celle d'un aristocrate politiquement engagé. En effet, le jeune homme au début de l'œuvre s'engage aux côtés des troupes garibaldiennes pour que tout reste tel que c'est Au milieu du roman, alors que Garibaldi est affaibli, Tancredi rejoint les armées royalistes de Victor-Emmanuel II. Dès lors, la capacité du jeune aristocrate à faire évoluer ses plans selon la situation pour que celle-ci lui soit favorable lui confère l'image d'un homme calculateur et pragmatique. [...]
[...] De plus, comme Angelica avec lui, il profite du rang et de la richesse de sa fiancée. Ainsi, dans l'œuvre de Lampedusa, les personnages d'Angelica et de Tancredi sont présentés comme de jeunes gens profitant l'un de l'autre et l'un l'autre des autres. Comme pour les autres personnages de l'œuvre Lampedusa ne s'arrête pas uniquement aux traits positifs tels que leur beauté ou leur intelligence mais décrit également leurs défauts. Angelica est une beauté calculatrice et orgueilleuse. Tancredi est un jeune homme intelligent mais manipulateur. [...]
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