Au XVIIème siècle, époque où La Fontaine écrit ses fables, la répartition de trois styles est en vigueur, selon qu'il s'agit de tragédie, avec un style sublime, ou d'une farce, en ayant recours dans ce cas à un style bas. Entre les deux, on trouve le style plus familier. Le repérage stylistique indique donc à quel type d'oeuvre le lecteur a affaire, et cela influence l'esthétique adoptée dans l'écriture (...)
[...] Comme nous l'avons montré, la séduction qu'exerce les Fables, n'est pas ostentatoire, mais discrète et laisse la place à l'autre sans le contraindre, et cela a pour effet de réjouir le cœur. [...]
[...] Par la brièveté, les dialogues pittoresques, et l'habileté stylistique, l'auteur grave dans l'esprit du lecteur une morale, celle du faible et du petit, ce qui, en tant que revanche sur les grands de ce monde, fait toujours sourire. Mais cette gaîté ne serait pas aussi efficace si La Fontaine ne jouait pas avec les ressources musicales et lexicales de la langue. Jeux de mots, jeux satiriques, jeux métriques et lexicaux. Distance, légèreté, connivence avec le lecteur, c'est dans ce rapprochement qu'il faut chercher cette volonté de séduire le lecteur, de lui laisser la place qui lui revient, celle d'une participation heureuse et complice. [...]
[...] Cette absence de mouvement correspond à la vieillesse du Chat qui aurait perdu sa vivacité, mais surtout cela crée un rythme funèbre qui annonce la fin de la Belette et du Lapin. Il y a donc un retournement de situation. Dans la fable VII Les Animaux malades de la peste La Fontaine utilise le rejet, ce qui a pour effet de mettre en valeur la légèreté, en sorte que la faute la plus grave force le sourire, puisque le lecteur peut voir avec distance le discours du lion : Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le Berger. [...]
[...] A quoi se reconnaît la gaieté dans les Fables ? II- La gaieté appartient-elle à la figure même du narrateur ? III- Conclusion Analyse : Définir ou dégager une esthétique de la gaieté Réalisée par : Denise MOREL Sujet : Peut-on définir ou dégager une esthétique de la gaieté dans les Fables de La Fontaine ? Pour cela, illustrez votre réflexion de fables appropriées. La gaîté n'est pas ce qui excite le rire, mais consiste en un certain charme nous dit La Fontaine. [...]
[...] Nous trouvons dans les fables une multiplicité de figures du je selon que le narrateur prend parti, condamne ou exprime un je lyrique. Par ailleurs, la dimension orale diversifiée à laquelle nous avons affaire, est très proche du charme et de la gaieté, avec répartition du discours direct et de l'indirect libre qui confère un tour très vivant aux histoires. Le lecteur, inscrit immédiatement au cœur des fables, est pris à partie soit sous la forme d'un tu soit par un vous tel qu'on le trouve à la fin des deux amis VIII,11 : Il cherche vos besoins au fond de votre cœur. [...]
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