Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, 1990, portée universelle, problématiques familiales, dialogues impersonnels, épanorthoses, banalités, sentiment de détachement, monologues
Jean-Luc Lagarce est un dramaturge contemporain du XXe siècle, dont les oeuvres atypiques sont marquées par l'aspect abscons du discours. Il s'est intéressé, dans sa pièce Juste la fin du monde, au sujet de la famille. Nous aborderons alors son oeuvre d'après la problématique qui suit : en quoi la pièce Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, qui traite des thèmes personnels et familiaux, a-t-elle une portée universelle ? Nous procéderons à l'analyse de l'oeuvre en suivant un plan dialectique.
[...] Scène monologue de Suzanne à propos de l'absence physique et émotionnelle de Louis : [ . ] On ne te connait pas. On n'a plus affaire à des rôles, mais à des personnes qui ne savent plus comment communiquer entre elles, d'où la difficulté du dialogue ; et pourtant, les personnages tentent de prendre soin les uns des autres à travers des banalités, qui ne sont en fait que le support de leurs émotions sous-jacentes : parler des enfants devient le terrain de l'expression de la lassitude d'Antoine, de l'évasion de Louis, de la frustration de Suzanne, de la volonté de bien faire de Catherine et de l'expression du rôle de la mère. [...]
[...] Juste la fin du monde - Jean-Luc Lagarce (1990) - Une portée universelle Introduction Jean-Luc Lagarce est un dramaturge contemporain du XXe siècle, dont les œuvres atypiques sont marquées par l'aspect abscons du discours. Il s'est intéressé, dans sa pièce Juste la fin du monde, au sujet de la famille. Nous aborderons alors son œuvre d'après la problématique qui suit : en quoi la pièce Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, qui traite des thèmes personnels et familiaux, a-t-elle une portée universelle ? [...]
[...] La singularité de ces aspects Cependant, est-ce à dire que la portée de cette œuvre puisse être universelle ? Si l'on fait preuve d'ethnocentrisme, on pourrait le penser ; beaucoup d'aspects de l'œuvre mettent en avant des façons de se lier aux autres, des considérations très occidentales, comme la fierté d'avoir une voiture (un bien matériel) et de la montrer aux autres, la dépréciation de la vie en ville (qui traduit des paysages modernes et industrialisés), le fait de parler de ses enfants d'une façon particulière et surtout banale (scène Catherine : [ . [...]
[...] ] Laisse-le, tu sais comment il est. [ . ] et Antoine, c'est le frère colérique et impulsif. Suzanne essaie de rapprocher les protagonistes (Scène Suzanne : Tu vois ce que je disais, il faut leur dire. ) et prend le rôle de la sœur acerbe, prompte à la critique, souvent rabrouée par son frère Antoine. Catherine est celle qui emploie le plus l'épanorthose ; c'est la médiatrice. Louis est en retrait, le plus confus, le plus détaché, un électron libre. [...]
[...] En observant la pièce, l'un des personnages semble échapper à cette règle : Louis. Louis a l'air profondément effacé, ne faisant partie ni de sa famille ni d'un couple. Il paraît étranger à la trame qui se déroule devant ses yeux, alors même que l'intrigue se met à tourner autour de lui. Semblant étranger à l'histoire, comme focalisé sur une autre, peut-on supposer que ses yeux regardent là où regarde l'auteur, qui a lui-même vécu la maladie ? En d'autres termes, peut-on supposer que cette pièce puisse être autobiographique ? [...]
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