Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, relations familiales, pièce de théâtre, Suzanne, Antoine, mère de Louis, Louis
Juste la fin du monde est une pièce de théâtre écrite en 1990 par Jean Luc Lagarce. Cet écrivain réaliste a marqué le XXe par son écriture novatrice. Il utilise un langage basé sur l'oralité et exprime différents thèmes comme la famille ou le dialogue. Dans cette pièce le personnage de Louis, personnage principal, décide d'annoncer sa mort prochaine à sa famille qu'il n'a pas vue depuis 12 longues années. Cependant ce retour inopiné, fait ressurgir des ressentiments et des tensions familiales.
[...] Au contraire, pour d'autres la fin de la pièce peut être vécue comme une défaite de son objectif. Malgré sa volonté, il n'a pas réussi à annoncer sa mort. Pourtant, l'échéance se rapproche, la mort arrive sans prévenir et cela donne un air dramatique à la pièce « vers la fin de la journée, sans avoir rien dit de ce qui me tenait a cœur [ . ] sans avoir jamais osé faire tout ce mal, je repris la route. » Deuxième partie, scène 1 répétition de « sans avoir » qui appuie son incapacité a dévoilé sa mort. [...]
[...] Chacun des membres de la famille a pu exprimer ce qu'il avait sur le cœur, la famille et principalement Louis en est apaisée. Il peut mourir en paix, il a accompli son devoir de fils et de frère aimant. Il sait désormais qu'il est aimé et qu'il compte dans la famille. « On ne se le [je t'aime] disait pas assez facilement, rien jamais ici ne se dit facilement » deuxième partie scène 3 La répétition du verbe « dire » insiste sur le thème principal du livre, le dialogue. [...]
[...] Il est agacé par le caractère agité, actif et joyeux de ce personnage. Antoine ne cesse de l'infantiliser, de lui manquer de respect. Il ne la laisse pas développer son avis, s'exprimer. Chacune de ces paroles est rectifiée par son frère. « Ta gueule Suzanne » « Suzanne, fous-nous la paix » première partie scène 1 Les règlements de compte sont montrés par une violence omniprésente dans les dialogues. Ils ne communiquent plus de manière polie, mais uniquement par des phrases exclamatives familières et vulgaires voire même des insultes. [...]
[...] La répétition du verbe « aimer » accentue la place très importante de cette action dans la vie de Louis. L'hésitation entre plusieurs temps mêle la confusion sur la vie ou la mort du personnage. Malgré cette solitude, Louis reste le centre de l'attention, grâce à sa présence il reconstitue une famille autrefois divisée. En effet, chacun des membres de la famille est défini en fonction de Louis. « Suzanne, sa sœur » « Antoine leur frère » « La mère : mère de Louis » Sa famille l'admire, elle le valorise en permanence. [...]
[...] Cela fait 12 longues années qu'elle n'a pas vu son fils, pourtant la visite de Louis est de courte durée, à peine arrivé il souhaite déjà « repartir » « le peu de temps que tu leur donnes » Antoine quant à lui en veut à son frère d'être parti en laissant ses responsabilités de frère aîné « Lorsque tu es parti, lorsque tu nous as quittés, lorsque tu nous abandonnas » De plus, Antoine laisse transparaître une légère jalousie pour la vie de Louis qu'il juge plus intéressante que la sienne. « Il ne m'arrive jamais rien » L'absence de Louis a laissé un vide dans la vie de Suzanne, Antoine et leur mère. Le personnage a perdu les liens qui l'unissaient à sa famille. Louis est en quelques sortes un mort qui revient parmi les vivants pour un court instant. Il est donc constamment exclu. Tandis que les autres personnages dialoguent entre eux, la majorité des paroles de Louis sont dites sous forme de monologue. [...]
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