pièce de théâtre, Molière, classicisme, Dom Juan, croyance, temps
En 1976, Georges Brassens écrit "Don Juan", une chanson qui, usant de l'épiphore "Cette fille est trop vilaine, il me la faut", met en avant le personnage inconstant et capricieux de la pièce de Molière, "Dom Juan" (1665). En pleine France puritaine du XVIIe siècle, cette pièce fait fortement parler d'elle et se voit censurée puis interdite jusqu'en 1682, car considérée comme faisant l'apologie du libertinage.
[...] Le portrait d'un hypocrite, d'un faux dévot DJ a tendance à utiliser l'argument du ciel, comme un faux dévot, pour arriver à ses fins. A titre d'exemple, pour charmer Charlotte, une paysanne, il dit: "Le ciel, qui me connait bien, m'a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage et rendre justice à vos charmes". Le protagoniste n'hésite d'ailleurs pas à revendiquer cette hypocrisie en disant à après avoir feint de s'être converti face à son père: "L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus". [...]
[...] Dom Juan brise les règles du théâtre classique Rupture avec les trois unités théâtrales unité de temps: Le frère de Don Elvire, Don Carlos, donne un délais de plusieurs jours à DJ, brisant ainsi la règle d'unité de temps qui veut que l'action se déroule sur 24h tout au plus unité de lieu: à chaque acte, un nouveau décor apparaît: on part de la demeure de DJ, à une campagne en bord de mer, on passe ensuite par la forêt où se trouve le mausolée pour aller à la salle à manger de DJ et finir sur une place publique. unité d'action: certaines scènes ne sont pas utiles à l'action. Par exemple, la scène du mendiant ne sert qu'à avoir un portrait plus clair du personnage de DJ. Elle ne fait en rien avancer l'action. [...]
[...] Dans Acte scène il consacre une tirade entière à l'éloge de l'inconstance et de l'infidélité: "La belle chose que de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion et d'être mort, dès sa jeunesse, à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux" En définitive, nous pouvons dire que la pièce de Molière, Dom Juan, est révolutionnaire d'une part de par sa rupture avec les conventions du théâtre classique et d'autre part, de par le choix audacieux du dramaturge de faire du personnage principal l'affront même des moeurs puritaines de son époque. Par ailleurs, un an plus tôt, une autre pièce de Molière, Tartuffe, s'est vu interdite de représentation pour atteinte à l'Eglise catholique. Cette pièce mettait également en scène, à l'instar de Dom Juan, une personnification de l'hypocrisie: Tartuffe, un faux dévot. Ces deux personnages ne feront aucune concession sur leurs principes et leurs idéologies mais finiront tous les deux punis pour leur actes immoraux. [...]
[...] Dom Juan - Molière (1665) - En quoi la pièce de Molière, Dom Juan, est-elle révolutionnaire en plein siècle du classicisme ? En 1976, Georges Brassens écrit Don Juan, Une chanson qui, usant de l'épiphore "Cette fille est trop vilaine, il me la faut", met en avant le personnage inconstant et capricieux de la pièce de Molière, Dom Juan (1665). En pleine France puritaine du XVII[ème] siècle, cette pièce fait fortement parler d'elle et se voit censurée puis interdite jusqu'en 1682 car considérée comme faisant l'apologie du libertinage. [...]
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