Il s'agit d'une dissertation intégralement rédigée répondant à la problématique suivante : qui est le curé de campagne ?
[...] Il s'agit d'une lutte sans fin, entre l'âme et la condition humaine : du conflit avec la méprisante femme de ménage au décompte de ses maigres ressources, des aristocrates condescendants à la perversion de la petite fille, tout est mis en œuvre pour contrer la pureté totale de ce curé, dont l'innocence lui fait ignorer ses pouvoirs intérieurs. Le curé de campagne ne renonce pas, il accepte les horreurs du monde et essaye ramener les âmes perdues à Dieu . [...]
[...] Les soucis quotidiens et la santé précaire du personnage soulignent la hantise de la mort de l'auteur. Pour appréhender cette œuvre, nous replacerons l'intrigue dans son milieu, puis nous identifierons les différentes dimensions de ce prêtre, pour enfin déceler les relations entre le Mal et la Grace. L'histoire que raconte le journal Un jeune prêtre est nommé dans une petite commune du Nord de la France pour y exercer son ministère. Dès son arrivée, les paroissiens ne lui témoignent que de l'indifférence, sa simplicité et son ignorance des rapports sociaux vont l'isoler. [...]
[...] Le curé de campagne dans ses différentes dimensions. Le personnage du curé de campagne s'exprime à la première personne, et nous livre ses états d'âme, il raconte les évènements qui surviennent dans sa vie. Il rapporte les dialogues qu'il échange avec ses différents interlocuteurs, pour les valoriser, et dans cette démarche paradoxale, nous montre qu'il est essentiel, la place prédominante qu'il occupe contraste avec sa position de prêtre humble, simple, amoindri par la maladie. Psychologiquement, cet homme de Dieu porte le fardeau de l'hérédité qu'est l'alcoolisme, il ne connait que ça : le quinquina chez l'épicier, le genièvre chez le curé de Torcy, le fut de vin acheté à l'ex représentant, trop tôt mis en bouteille . [...]
[...] Peu d'hommes ont véritablement compris la nature véritable de ce curé, peut-être celui de Torcy, en tant que confrère plus âgé et bienveillant prodiguant des conseils, peut-être son ami défroqué chez qui il se réfugie pour mourir, peut-être le médecin Delbende qui saisit la complexité de cet homme avant de se donner la mort. Par contre, celui qui a partagé un moment fort avec lui, c'est Olivier, le neveu du comte, lorsqu'il lui offre l'ivresse de la vitesse. Soldat, il a tout engagé par refus du monde, et assume la révolte et le péché, par défi. Le mal et la grâce. [...]
[...] Ils s'y jettent par crainte d'y tomber ». Il nous révèle par-là, que l'action de la grâce c'est : « d'ouvrir les yeux de ces somnambules qui marchent vers le gouffre. La victoire apparente et momentanée du mal sur le plan de l'existence, n'est qu'un détour qu'effectue la grâce issue de Dieu pour retourner à sa source ». Car les âmes en détresse et en perdition ne sont jamais irrémédiablement perdues, dans la mesure où : « tout est grâce ». [...]
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