Le jeu vidéo est-il l'occasion d'un mensonge permanent aux autres ? Nous verrons dans un premier temps que le mensonge se cache dans le caractère imaginaire des mondes vidéoludiques ; puis, que le mensonge peut être vu comme une liberté prise avec la réalité ; enfin, que le mensonge peut être une rupture avec celle-ci.
[...] La question se pose alors : le jeu vidéo est-il l'occasion d'un mensonge permanent aux autres ? Nous verrons dans un premier temps que le mensonge se cache dans le caractère imaginaire des mondes vidéoludiques ; puis, que le mensonge peut être vu comme une liberté prise avec la réalité ; enfin, que le mensonge peut être une rupture avec celle-ci. Impossible de le nier : les mondes vidéoludiques sont des mondes factices. Qu'il s'agisse d'univers de fantasy, au cœur desquels monstres, elfes, héros et dragons se côtoient, ou bien de SF où le joueur peut incarner un avatar tel que décrit dans le document la dimension imaginaire est patente. [...]
[...] ] proche des leurs, plus ils montrent leur désir de se rapprocher de la réalité ». Autrement dit, chercher le mensonge serait le corollaire d'une incapacité à faire face au réel, d'autant plus dangereuse que le jeu vidéo est un refuge disponible 24h/ Ce qui nous indique un troisième état du mensonge : la rupture avec la réalité. Le texte de Gautier (qui semble une métaphore du geek déconnecté du monde) ou la photo de l'otaku, montrant un appartement complètement phagocyté par l'obsession numérique, permettent de penser le mensonge du jeu vidéo comme un dérèglement addictif quasi psychotique : l'avatar devient le sujet réel, le virtuel devient le réel, les limites entre les deux univers s'effondrent. [...]
[...] Casilli (doc. « les pratiques communautaires en ligne s'ajoutent à celles qui préexistent et ne s'y substituent pas ». Donc, le jeu vidéo peut être une manière d'expérimenter le monde et le rapport à l'autre via un univers fait de mensonge. Ainsi, passer par le mensonge vidéoludique nous permet de prendre des libertés vis-à-vis de la réalité : c'est ce que raconte le webcomic « Cigish ou le maître du jeu », dans lequel l'auteur confie que tous les personnages de jeu de rôle qu'il incarne sont à l'opposé de sa personnalité réelle. [...]
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