Le jeu de l'amour et du hasard, Marivaux, Tersandre, Ergaste, Syvlia, Léandre, pièce de théâtre
La pièce Le jeu de l'amour et du hasard est une pièce en 3 actes écrite en prose par Marivaux. Elle a été créée pour le théâtre italien et pour un public plutôt aisé. La scène 1 de l'acte 1 est une mise en scène des personnages typiques de la comédie, comme par exemple Arlequin qui est célèbre dans la commedia Dell Arte. La pièce traite d'un sujet traditionnel de la comédie : le mariage, la découverte de l'autre et du sentiment amoureux par le déguisement.
[...] Sylvia prend par la suite un exemple d'une personne imaginaire, un « Monsieur Untel » ligne afin d'appliquer son argument. Ce choix de prendre un personnage fictif était dans le but de convaincre que cela peut être tout le monde, et qu'on ne peut faire confiance à l'homme qu'en connaissant sa personnalité réelle. Lors de la courte présentation de ce monsieur Untel, Sylvia fait un chiasme (« a l'air galant homme, d'un homme bien raisonnable » ligne ce qui a pour effet de mettre en valeur une potentielle antithèse, venant par exemple d'une personne extérieure qui ne connaît pas l'avis de Sylvia et sa mise en garde. [...]
[...] Pour Lisette, ce n'est pas grave et ne comprends pas que Sylvia ne veuille pas se marier avec un inconnu. Sylvia argumente alors pour tenter de convaincre sa servante. Les thèmes abordés dans cette scène sont le mariage, les conditions des femmes au XVIIIe siècle et par extension les rapports homme-femme. Lire le passage Je répondrais ainsi à la question suivante Problématique possible : En quoi la comédie sert-elle la critique sociale ? Axes liés : I. Premier mouvement, le portrait satyrique d'Ergaste ligne 1 à 14 : a. [...]
[...] Elle y fait premièrement le tableau d'un homme avenant, chaleureux et sourieur, mais, elle contrasta aussitôt ses propos par sa phrase exclamative « le fourbe » ligne 25, et désigna de cette manière l'ensemble des hommes « voilà ce que c'est que les hommes. ». Sylvia fait ensuite le portrait de la femme de Tersandre, en faisant une énumération de ce qu'il lui a fait « toute abattue, le teint plombé » ligne 27. Elle sous-entend par une métaphore (« le teint plombé ») que Tersandre bat sa femme. Sylvia lance alors un appel à l'aide à sa servante, afin de la prévenir de ce qui lui arrivera peut-être avec son futur mari. Elle cherche la compassion de Lisette « Qu'en dis-tu », « Songes-y » en faisant des questions ouvertes. [...]
[...] Le jeu de l'amour et du hasard. Acte scène 1 - Marivaux (1730) – Lecture analytique Objet d'étude : Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle. Parcours 1 : La comédie aux XVIIe et XVIIIe siècles : la critique par le rire. Problématique générale de parcours : Comment la comédie se fait-elle le miroir critique de la société ? Introduction : La pièce « Le jeu de l'amour et du hasard » est une pièce en 3 actes écrite en prose par Marivaux. [...]
[...] Nous y découvrons une femme (Sylvia) qui tente de bousculer les conventions sociales et le spectateur pourrait penser qu'il s'agit là d'une vision sinon romantique du moins idéaliste de l'amour. Marivaux procède à une exposition du contraste entre maître et valet, et à une tentative d'émancipation de la femme par l'humour. Nous pouvons ainsi comprendre que l'humour est aussi au service de la vérité, et donc de la critique sociale. Nous pouvons rapprocher cette scène d'exposition avec « Les Caractères » de La Bruyère, écrit un siècle avant « Le jeu de l'amour et du hasard », et qui fait aussi un portrait satyrique des mœurs de la société dans lequel il vivait. [...]
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