Jean GIRAUDOUX (1882 - 1944) fut écrivain après des études brillantes (Ecole Normale Supérieure, diplômé d'allemand), il fit parallèlement à sa carrière littéraire une brillante carrière diplomatique.
Parmi ses œuvres les plus connus, on notera Provinciales, Intermezzo, La guerre de Troie n'aura pas lieu, Electre. Il écrivit aussi bien des romans que des pièces de théâtre ; cette non-exclusivité de l'écriture théâtrale pourra nous être utile dans l'étude de la pièce Ondine, écrite en 1939, c'est-à-dire vers la fin de sa carrière et de sa vie.
La germanophilie de Giraudoux est également intéressante ici puisque les Ondins et Ondines sont des figures mythologiques germaniques. Ce sont les dieux des eaux dans la mythologie nordique. Ondine est par ailleurs une marque d'eau minérale mais ceci ne nous aidera pas spécialement dans la compréhension de la pièce.
On notera également que Giraudoux s'est attaché à reprendre dans ses pièces des thèmes anciens ou mythiques, comme dans Electre, Amphitryon, Lucrèce ; ce qui est également le cas pour Ondine.
Il me semble justifié d'étudier chacun des actes comme des entités distinctes puisque chacun de ceux-ci représente une unité temporelle. Trois mois séparent en effet le premier acte du second et six mois sont éludés entre le second et le troisième.
Bien sûr la pièce rassemble et dépasse chacun des actes pour former une entité bien plus importante mais ma démarche ici sera de d'abord étudier chaque acte pour ensuite voir la cohérence et le tout que forme l'assemblement des trois actes, voyant alors la globalité d'Ondine.
[...] Rideau 2. Réflexions sur l'ensemble d'Ondine La reprise d'un mythe. Voici des éléments sur les figures mythologiques que sont les Ondins et les Ondines trouvés sur des sites internet : 1. Les ondins, plus exactement les ondines, sont des êtres imaginaires qui résident dans les profondeurs des eaux. La mythologie scandinave et germanique en présente un grand nombre. Ces créatures s'efforcent d'attirer sournoisement le beau cavalier ou le pêcheur qui passe près du rivage de leur fief. Alors, elles l'enlèvent et le transportent au fond de leur "palais de cristal". [...]
[...] A cela, Hans répond qu'il est “fidèle à l'aventure”. On reconnaît là les deux faces du chevalier, partagé entre courtoisie et aventure ; ces deux facettes sont souvent difficiles à concilier et s'enchevêtrent parfois : l'amour devient aventure et la femme devient trophée, ce qui conduit Hans à dire “Désormais, je découvre, je pille, j'épouse à mon compte : j'épouse Ondine.” Par ailleurs, et encore et toujours pour tourner en ridicule le chevalier (autant Hans que les chevaliers en général), Hans est montré comme ayant faim, autant au sens propre qu'au sens figuré. [...]
[...] Jean Giraudoux, Ondine 1. Eléments biographiques Jean GIRAUDOUX (1882 - 1944) fut écrivain après des études brillantes (Ecole Normale Supérieure, diplômé d'allemand), il fit parallèlement à sa carrière littéraire une brillante carrière diplomatique. Parmi ses œuvres les plus connues, on notera Provinciales, Intermezzo, La guerre de Troie n'aura pas lieu, Electre. Il écrivit aussi bien des romans que des pièces de théâtre ; cette non-exclusivité de l'écriture théâtrale pourra nous être utile dans l'étude de la pièce Ondine, écrite en 1939, c'est-à-dire vers la fin de sa carrière et de sa vie. [...]
[...] Invisibles dans leur élément, elles tombent parfois amoureuses d'un humain de passage. L'ondine descend d'une créature aquatique commune à tous les Indo- européens et ayant donné par ailleurs les nixes, rousalki, naïades, etc. A l'origine, toutes les ondines étaient féminines (du moins semble-t-il), mais l'époque romane inventa les mâles : Les ondins. Bien que certains mythologues les représentent comme des sirènes, c'est-à-dire un buste de femme monté sur une queue de poisson, les ondines ont l'apparence de jeunes filles normales, quoique très belles. [...]
[...] On remarque alors une subdivision à l'intérieur même du personnage d'Ondine. On assiste alors à une sorte de dialogue entre Ondine puissante et Ondine aimante : D'abord toute puissante, l'amour altère ensuite cette puissance et enfin la puissance vient à bout de l'amour que porte Ondine sur le chevalier : finalement, l'amour et la puissance se combinent et l'amour devient une manifestation de la puissance d'Ondine. Egalement, on peut voir que la puissance d'Ondine tient de sa “naturalité”, et que dès que d'autres ondines arrivent, son pouvoir est réduit puisque les autres ondines, tout aussi naturelles, ont le même pouvoir qu'elle. [...]
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