Devoir de Littérature (Terminale) sur l'oeuvre de Diderot Jacques le Fataliste.
[...] En quoi peut-on considérer Jacques le fataliste comme un guide de lecture d'un genre nouveau ? Au terme de nombreuses années de travail, Jacques le fataliste fut publié dans sa version définitive en 1796 c'est-à-dire 16 ans après la mort de son auteur de son auteur Denis Diderot. Ce dernier fut un symbole du siècle des Lumières par ses idées philosophiques allant à l'encontre du pouvoir absolu de la monarchie et entreprit avec ambition et succès la rédaction de l'Encyclopédie afin de vulgariser le savoir. [...]
[...] En outre, un quiproquo a lieu propos de Nicole- et les registres comiques et pathétiques sont largement pathétiques : l'ivresse de Jacques et le pardon du marquis donné à Melle d'Aisnon entre autres. Enfin donc, Diderot compare son récit à une rhapsodie, œuvre musicale dans laquelle vont et viennent des thèmes similaires mais modifiés et ce de manière savante puisqu'il y a un désordre apparent alors qu'en fait tout est calculé. En témoignent les récits cadres sur l'amour et les nombreuses digressions sur l'infidélité, le libertinage. [...]
[...] Toutefois, si Diderot choisit le vrai plutôt que le vraisemblable, le genre qu'il vient de créer se veut aussi sérieux. En effet, l'œuvre romanesque de Diderot a une visée philosophique et morale. Effectivement, à la fin de la lecture, le fatalisme aussi bien que le déterminisme n'ont plus de secret pour le lecteur. La récurrence du fatalisme se fait au travers de citations telles que tout est écrit là- haut cependant le lecteur qui doit prendre ses distances se rend compte qu'il n'est pas question de fatalisme mais de déterminisme dans l'œuvre. [...]
[...] Avant tout, Diderot refuse les traditions romanesques au travers d'un roman pour mieux juger et refuser ce genre. En effet à aucun moment un schéma narratif est mis en place sans oublier l'absence de cadre spatio- temporel au cours du récit cadre c'est-à-dire celui du voyage de Jacques et son maître. Aussi, le roman dit traditionnel s'emploie toujours à mettre en évidence une intrigue dans laquelle les rebondissements s'opèrent. Pourtant, aucune véritable péripétie survient dans le voyage qui pourrait s'apparenter à celui de Candide, qui, à chaque chapitre est confronté à de nouveaux imprévus. [...]
[...] Néanmoins, Diderot ne fait pas un vulgaire inventaire des genres mais s'applique à en parodier et les critiquer. En effet, comme nous l'avons vu précédemment, Diderot use du roman pour mieux s'y soustraire en le critiquant. En premier lieu, comme nous le fait deviner le thème majeur, nous avons affaire à un roman sentimental parodié par l'amour inconstant du Marquis par exemple qui, en fait, est un trait qui convient à tous les hommes en général. Ensuite, le long voyage des deux protagonistes pourrait nous faire croire au roman picaresque. [...]
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