Diderot, "Jacques le Fataliste et son maître" - publié le 07/03/2008

Résumé du document

Sujet consacré à Jacques le Fataliste traité lors d'un bac blanc. Il est rédigé, avec un introduction et une conclusion.

Extraits

[...] Ainsi, on peut affirmer que par la manière dont on agit, par les propos qu'on profère, notre psychisme se manifeste à travers notre corps bien plus qu'à travers notre physionomie. On peut ainsi rapprocher cette théorie de celle du corps propre, élaborée par Leibniz décrivant le corps comme la manifestation de notre psychisme. Ainsi, c'est une place prépondérante qu'occupe le corps dans _Jacques le _Fataliste, thème récurrent qui aide à la réalisation des projets de l'auteur. Le corps représente ainsi une vision réaliste des hommes et est l'objet d'un débat philosophique qui à son terme lui offre la place majeure de relai du psychisme. [...]

[...] Mais, cette appellation de roman philosophique tient principalement dans la diversité et le genre des thèmes successivement abordés dans ce roman. On y voit des esquisses de raisonnement ou l'élaboration de théorie complète qui amènent le lecteur à réfléchir sur son propre statut et sur la valeur de ses comportements. En effet, par exemple, en rapport avec le thème de l'amour peut se lire l'esquisse d'un débat sur l'inconstance amoureuse. Didrot, n'y était pas opposé au contraire et en admettait la légitimité mais, dans ce roman, on voit clairement que ce n'est pas son éloge qui est là esquissée. [...]

[...] Il étoffe cette théorie en faisant un portrait de son caractère. Il affirme que c'est un homme réfléchi, doué d'une intelligence extrême qui, au terme d'une réflexion trouve à chaque question une réponse. Aussi, sa croyance profonde et inaltérable en la théorie du fatalisme et du déterminisme lui offre le statut du défenseur et du symbole de cette théorie. Aussi, comme de nombreux philosophes, Jacques détient un objet «fétiche»» qui l'aide dans l'élaboration et la compréhension de sa théorie. En effet, chaque réponse qu'il fait, chaque arrgument qu'il donne résulte d'une consultation faite à sa gourde où du vin y est toujours présent. [...]

[...] De plus, par leur simplicité, les allusions au corps rendent le récit plus cohérent, plus fluide et aide à la meilleure compréhension de l'œuvre. En effet, rares sont les repères spacio-temporels, le lecteur tant fictif que réel à tendance à se perdre dans cette rhapsodie de faits et se racroche parfois aux éléments traitant du corps pour s'y retrouver. Par la sensibilité, la résistance à la douleur, on peut juger de l'âge des personnages et ainsi estimer l'époque de l'action. [...]

[...] En effet, le thème de l'amour charnel est à plusieurs reprises évoqués rendant compte d'un ton un peu libertin des plaisirs de la chaire. C'est tout d'abord par le récit de la perte de la virginité de Jacques que ce thème apparaît, dames Suzanne et Marguerite voulant faire connaître au jeune Jacques ce que sont les joies de l'amour. Puis, le maître s'illustre aussi dans les âffres de la passion, évoquant encore avec fougue les moments passés dans les bras d'Agathe. [...]