Jacques le Fataliste, Diderot, la place des femmes, rôle critique, oeuvre atypique
Ecrit par Diderot, Jacques le Fataliste est une œuvre atypique qui relate le voyage de deux personnages, Jacques et son maître, ainsi que de multiples autres histoires contées au fil de leur périple. Ecrit entre 1765 et 1780, il relate des histoires, diverses et variées, mettent le plus souvent en scène une ou des femmes, de façon indirecte ou non. Ces femmes ne se ressemblent pas, que ce soit dans la condition ou les actions et nous pouvons en venir à nous poser la question de la place des femmes dans cette œuvre.
[...] Un rôle critique Tout au long de ce roman, on sent la présence des femmes. Que ce soit dans l'histoire des amours de Jacques, qui implique forcément une femme, ou par les rencontres qu'ils font, les femmes jouent un rôle important dans Jacques le fataliste. Cependant, le rôle qu'elles y jouent diffère selon leur classe sociale ou leurs mœurs. Ainsi, on peut y voir des femmes qui incarnent une critique sociale, comme Mme De La Pommeraye, ou encore des femmes dont le rôle est plutôt inverse. [...]
[...] De plus, il devient outil de vengeance féminine ou simple ordre d'hypocrites demandant des règles que les plus hauts dirigeants ne respectent même pas. Ainsi, on constate que les femmes sont un moyen de critiquer les institutions (noblesse et clergé uniquement) les plus importantes, les dépeignant comme des institutions décadentes, hypocrites. Elles ont donc, de par leur caractère et leurs actions, un rôle critique important, qui ne fait qu'accentuer les propos de Diderot. Mais cette critique n'est pas l'unique rôle de ces femmes. Cette critique de la société n'est pas l'unique but, ni l'unique rôle des femmes de cet ouvrage. [...]
[...] Elle en vient même à devenir juge dans la querelle entre Jacques et son maître, ce qui est une fonction typiquement masculine. Ainsi, la femme est montrée ici comme un élément indispensable à cette micro-société qu'est l'auberge, et par extension, au monde. C'est un éloge de la femme sans prétention qui ne souhaite que son bonheur. Le but de Diderot est ici de montrer des femmes indépendantes des hommes et importantes à la société, et ce à travers tous les caractères possibles. [...]
[...] En effet, ces femmes ne sont pas là uniquement pour le décor. Elles ont un rôle important, mais lequel est-ce ? Dans quel but Diderot a-t-il dépeint des femmes si différentes ? Que ce soit la classe sociale, ou le caractère, beaucoup de paramètres sont changés au travers des différentes femmes de ce récit, nous donnant une sorte de panel de types de femmes. Mais ce n'est pas dans le but d'en faire un catalogue que Diderot les met en scène et les fait si différentes les unes des autres. [...]
[...] Mais ce n'est pas là l'éloge le plus flagrant de ce genre de femmes dans Jacques le Fataliste. Il s'agit, en réalité, de celui de l'hôtesse qui héberge Jaques et son maître pendant plus d'une journée. Bien qu'elle semble tout aussi généreuse que les paysannes à la différence qu'elle est moins naïve que ces dernières, elle tient le rôle de l'hôte et s'apparente dans son caractère à un homme. On la voit s'occuper des commandes, du courrier, pendant qu'elle raconte, toujours sollicitée, elle semble être le pilier de l'auberge, le pilier de son monde. [...]
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