Dans son ouvrage, Diderot traite notamment de la relation qu'il peut exister entre un valet et son maitre.
[...] Cela commence par l'origine ainsi que le statut social de chacun. Alors que Jacques est pauvre – c'est un serviteur – et est au bas de l'échelle sociale ; son maitre est, à l'inverse, riche, il fréquente des personnages hauts placés et est donc lui – même un personnage de la haute société. Cela induit donc nécessairement un rapport de soumission entre Jacques et son maitre. Le premier est donc inférieur au second. Ces différences de classes sociales induisent également une différence de langage, mais aussi dans l'attitude que chacun peut adopter. [...]
[...] Ils sont même ouvertement moqués par leur valet. En réalité, Lesage veut montrer l'évolution de la société et plus particulièrement la fin de l'aristocratie. Toutefois, il faut souligner que même si la relation entre Jacques et son maitre est parfois conflictuelle, ces problèmes sont généralement relativement vite réglés, et les protagonistes passent à autre chose. Ici encore, c'est le sort de Jacques qui semble le plus enviable, son maitre est, la plupart du temps, bon envers lui, il accepte de passer par- dessus l'insolence de son valet, ce qui change la place de Jacques et l'élève de son simple rang de valet. [...]
[...] II – UNE RELATION MAITRE/VALET EVIDEMMENT COMPLEXE La relation qui existe entre Jacques et son maitre n'est pas une simple relation de subordination elle va bien plus loin que cela Une relation de subordination ambivalente La relation que Jacques entretient avec son maitre apparait de prime abord comme une relation de subordination, dans la mesure où l'un est le valet de l'autre. Il y a donc une relation d'autorité entre eux, et c'est le maitre qui, de part son rang social, devrait normalement être en position de supériorité sur son valet. Ainsi, le maitre se permet de fouetter son valet[2]. Il fait donc preuve à son encontre de violence physique, mais aussi de violence verbale[3]. Pour autant, tel n'est pas toujours le cas. En effet, Jacques fait parfois preuve de résistance et de désobéissance. [...]
[...] Alors que dans Les Jeux de l'Amour et du Hasard, il intervertit la place des valets et des maitres et questionne les préjugés sociaux, à la fin de son ouvrage, il rétablit l'ordre social et redonne sa place à chacun. Jacques : « Je ne crois ni ne décrois », p « Voilà le maitre dans une colère terrible et tombant à grands coups de fouet sur son valet [ ] », p Le maitre : « Le bourreau Le chien Le coquin Où est-il ? Que fait- il ? [...]
[...] Aussi, alors que le valet et le maitre sont en train de se disputer, Diderot n'hésite pas à faire dire au personnage du maitre : « – Mais, à ce compte, ton lot vaudrait mieux que le mien ? » ; ce à quoi Jacques répond avec une certaine insolence : « – Qui vous le dispute ? ». Au vu de tout cela, il est ici possible de s'interroger afin de déterminer : dans quelles mesures est – il possible de considérer que Jacques, le valet, est mieux loti que son maître ? [...]
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