Le théâtre repose sur une succession de conflits entre les personnages. Cette affirmation est appuyée par le célèbre dramaturge Eugène Ionesco, qui déclare : « Sans conflits, il n'y aurait pas de théâtre ». Le théâtre, du fait de la matérialisation de l'écrit grâce à la mise en scène, serait donc un lieu privilégié pour l'expression des conflits. Néanmoins, d'autres genres littéraires exposent des désaccords entre plusieurs personnes et personnages, donnant souvent lieu à différentes querelles et affrontements. Mais tous les genres ne sont pas également prédisposés à la représentation de ces conflits. On peut donc se demander si le théâtre est le genre le plus adapté à l'expression des conflits ou des oppositions. Autrement dit, les conflits dans la littérature française sont-ils mieux exprimés dans le théâtre que dans un autre genre littéraire ? C'est en tentant de répondre à cette question que dans un premier temps nous essaierons de dégager ce qui fait du théâtre le lieu le plus approprié à l'expression des conflits ou débats d'idées, puis nous tenterons de déterminer si d'autres genres littéraires peuvent également remplir cette fonction (...)
[...] En second lieu, le conte philosophique introduit un certain nombre de conflits au fil de son récit. Il a donc un avantage commun avec le théâtre : les débats sont retranscris au sein d'une histoire ce qui permet de les voir d'un point de vue différent, le plus souvent manipulé par la plume de l'auteur. De nombreuses questions y sont abordées et les débats suscités dans la vie réelles sont retransmis au travers des personnages. Par exemple, dans Candide de Voltaire, il s'agit de l'affirmation de Leibniz tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes qui est discutée. [...]
[...] Sans aucun doute possible, la mise en scène des conflits à travers le jeu des acteurs fait du théâtre un genre privilégié pour la représentation de ces derniers. De plus, la structure même du théâtre repose sur un bouleversement soudain, appelé retournement de situation, qui a pour but de donner lieu à des oppositions entre les personnages tout au long de la pièce. Ainsi, on remarque que le débat entre plusieurs personnages et les affrontements sont l'essence même du théâtre : l'action avance grâce aux conflits, et se finit le plus souvent avec la résolution de ces derniers dans la scène de dénouement. [...]
[...] Comme son nom l'indique, ils exposent leurs idées et font une chasse virulente à celles existantes et contre lesquelles ils veulent s'opposer. Il s'agit là du genre privilégié des philosophes des Lumières qui veulent réformer le monde dans lequel ils vivent afin de le débarrasser des idées toutes faites et des préjugés pour le mener vers un monde de vérité. Dans son essai De l'esprit des lois, Montesquieu fait bien sentir cette volonté d'obtenir la vérité. Il y prône l'établissement d'un système aristocratique très libéral. [...]
[...] Ce genre littéraire se définit donc majoritairement par l'opposition à ce qui existe déjà et qui ne satisfait pas son auteur. Il plaque ainsi ses idées et les expose clairement, sans retenue et sans chercher à les dissimuler derrière un quelconque moyen. Ainsi, de par le réalisme apporté par les jeux de scène, par l'écriture théâtrale, par l'importance des conflits dans la construction dramatique, on peut dire que le théâtre est le genre le plus adapté à l'expression des conflits. [...]
[...] On peut donc se demander si le théâtre est le genre le plus adapté à l'expression des conflits ou des oppositions. Autrement dit, les conflits dans la littérature française sont-ils mieux exprimés dans le théâtre que dans un autre genre littéraire? C'est en tentant de répondre à cette question que dans un premier temps nous essaierons de dégager ce qui fait du théâtre le lieu le plus approprié à l'expression des conflits ou débats d'idées, puis nous tenterons de déterminer si d'autres genres littéraires peuvent également remplir cette fonction. [...]
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