Dans sa longue « Réponse à un acte d'accusation », Victor Hugo propose une véritable révolution littéraire. Il souhaite rejeter toutes les règles classiques. Hugo conclut son poème en faisant une analogie entre la Révolution française de 1789 –rappelée par la Bastille, symbole même de la Révolution française- et sa propre révolution dans le domaine des lettres –imagée elle, par la prise et la démolition de « la Bastille des rimes ». Il amène ensuite en conséquence le fait qu'ayant laissé libre cour à sa « main courroucée », il a extériorisé ses opinions. Cette constatation nous amène à nous interroger sur l'importance historique que peut avoir ou non l'écriture littéraire.
[...] L'écriture se révèle être un pilier pour le monde scientifique. Les écrits de Copernic et de Galilée ont eu une grande importance sur l'histoire des sciences : toute une partie de l'astronomie a été révisée et les croyances d'avant se sont révélées fausses. En 1857, sous l'influence du courant réaliste, Baudelaire publie un recueil de poèmes intitulé Les Fleurs du mal. L'influence du courant réaliste –courant littéraire de la seconde moitié du XIXème siècle- l'amène à dépeindre la réalité telle qu'elle est sans artifice et sans idéalisation. [...]
[...] L'enjeu véritable de la pièce est de faire réfléchir le spectateur. Rhinocéros est généralement interprétée comme une métaphore de la montée des totalitarismes à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale et aborde les thèmes de la conformité et de la résistance; elle a une portée symbolique: celle d'une fable dans laquelle par le biais d'animaux violents, stupides et grossiers veut montrer les dangers des comportements humains lorsqu'ils reçoivent l'influence d'un groupe. La pièce qui est écrite a posteriori de la Seconde Guerre Mondiale –période de régime totalitaire en Allemagne qu'Ionesco dénonce précisément- est donc une réflexion sur l'histoire. [...]
[...] Ce qu'il recherche, c'est l'esthétique et rien d'autre. Ainsi, les écrivains romantiques ne cherchent pas à dénoncer quelque chose et ne font pas de constatation, ils décrivent leur monde en recherchant le style et l'esthétique. A travers la lettre ouverte J'accuse de Zola, le livre De l'Esprit des Lois de Montesquieu et de La Préface de Cromwell d'Hugo, nous avons montré que l'écriture littéraire a eu plusieurs fois et à différentes époques, un impact sur l'histoire. Néanmoins, nous avons justifié avec Rhinocéros de Ionesco et Le Dernier Jour d'un Condamné d'Hugo le fait que pour certains cas, la littérature ne suffit pas à faire changer l'histoire. [...]
[...] De l'Esprit des Lois, œuvre majeure de Montesquieu paraît à Genève en 1748 après vingt ans de travail. Inspiré du philosophe anglais John Locke, Montesquieu pense que des garanties constitutionnelles permettraient de protéger les droits individuels et de prévenir l'arbitrage du pouvoir absolutiste. Une de ces mesures selon lui serait la séparation des trois pouvoirs. Montesquieu pense que pour faire évoluer un système politique, il est nécessaire d'analyser l'origine des lois passées et celles qui lui sont contemporaines. Ainsi, il entreprend de rationaliser les lois existantes. [...]
[...] La Cour de cassation casse alors le jugement de 1894. Dreyfus est renvoyé devant le Conseil de guerre de Rennes qui le juge coupable avec des circonstances atténuantes. Cependant, Dreyfus est libéré le 19 décembre 1899 par la grâce du président Emile Loubet mais il ne sera réhabilité que le 12 juillet 1906 par la Cour de cassation. Au-delà du scandale juridique, l'affaire révèle les profonds clivages politiques et idéologiques de la France de la Belle Epoque. En outre, l'affaire a durablement marqué l'histoire politique, intellectuelle et sociale de la France. [...]
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