L'Education Sentimentale fut écrit en 1869 par Flaubert. Ce roman reprend le même thème que celui de Madame Bovary (écrit douze ans plus tôt), c'est-à-dire le heurt tragique du rêve et d'une réalité médiocre, qui se réduit par la ruine des espérances juvéniles. L'incipit de L'Education Sentimentale parle de Frédéric Moreau, qui, à bord de la Ville-de-Montereau, retourne à Nogent-sur-Seine pour « étudier le droit ». Comme cette présentation est faite du point de vue du narrateur nous pouvons nous demander en quoi le narrateur, et Flaubert, proposent moins la réalité, qu'une vision de cette réalité (à travers laquelle il nous fait partager entre autre les rêveries de Frédéric Moreau). Si un incipit « chronique » permet la vision de cette réalité c'est que nous sommes faces à une vision première de l'échec, mais aussi face à la vision du roman par l'auteur.
[...] Dans cet incipit nous pouvons voir que la mémoire du récit est la mémoire du personnage. Le seul personnage qui est narré et décrit est Frédéric Moreau. Par exemple à travers le personnage introduit par la narration nous pouvons voir la scène de l'embarquement comme une scène de frustration, de panique comme avec l'utilisation de la négation ou comme avec la locution hors d'haleine ou comme avec les verbes d'action gênaient (l.2) et heurtait (l.3). L'instance narrative fait entrer le personnage au quatrième paragraphe dont l'article indéfini dans un jeune homme montre que nous ne savons rien sur lui à cette étape, mais cela évolue. [...]
[...] Incipit de L'Éducation sentimentale, Flaubert L'Éducation sentimentale fut écrit en 1869 par Flaubert. Ce roman reprend le même thème que celui de Madame Bovary (écrit douze ans plus tôt), c'est- à-dire le heurt tragique du rêve et d'une réalité médiocre, qui se réduit par la ruine des espérances juvéniles. L'incipit de L'Éducation sentimentale parle de Frédéric Moreau, qui, à bord de la Ville-de- Montereau, retourne à Nogent-sur-Seine pour étudier le droit Comme cette présentation est faite du point de vue du narrateur nous pouvons nous demander en quoi le narrateur, et Flaubert, proposent moins la réalité, qu'une vision de cette réalité (à travers laquelle il nous fait partager entre autres les rêveries de Frédéric Moreau). [...]
[...] Cette vision montrant d'une part un héros qui se refuse, entre dans l'action, mais aussi une intrigue conduite au gré des événements. Cette vision de la réalité correspond à celle de l'auteur traitant de la génération des forces perdues (Maxime du Camp), parlant de l'échec et de sa conception de la vie, de l'amour, de la littérature. Nous avons vu ainsi que l'idée même de la perception était importante dans le texte. Il serait donc intéressant de voir ce qui, dans ce récit, débouche sur l'image et la sensation. [...]
[...] S'enchaînent les informations sur lui : nouvellement reçu bachelier En effet par analepse le narrateur raconte ce qu'a fait le personnage et où il a été avant son départ à Nogent-sur- Seine, d'où l'emploi du plus-que-parfait l'avait envoyé (l.16). Cette analepse présente dans un sommaire montre que le temps de lecture est inférieur au temps de l'histoire d'où l'utilisation du passé proche. La focalisation omnisciente montre que l'instance narrative en sait plus que les personnages. En effet, à travers le narrateur nous savons que Frédéric a 18 ans ou encore que sa mère a beaucoup d'ambition pour lui comme à la ligne 16. [...]
[...] Le personnage n'a pas d'envies, n'a pas de desseins : le lecteur ne sait pas quelles directions prendra le récit. Ainsi par une vision anticipée de l'échec pouvons-nous peut-être voir une vision de l'auteur en ce qui concerne la littérature, sa conception du roman, de cet incipit. Nous essaierons de voir comment l'auteur à travers la vision de la réalité a conçu cet incipit ; puis nous étudierons le rapport implicite entre l'incipit et le titre de l'œuvre. Par souci de créer une vision de la réalité, l'auteur alterne sommaire et scène. [...]
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