Perrault, importance des personnages féminins, Contes de Ma Mère l'Oye, contes de Perrault, regard misogyne, portrait laudatif de la femme, gente féminine, comportements humains
Publiés en 1697, les Contes de Ma Mère l'Oye s'inscrivent dans un contexte littéraire et intellectuel bien particulier : la Querelle des Anciens et des Modernes, un débat opposant les défenseurs de l'œuvre littéraire antique et ceux de l'œuvre moderne.
Les Contes pourraient donc être le reflet d'un courant moderne en ce qui concerne la place sociale de la femme ou à l'inverse le reflet d'une vision critique de celle-ci.
[...] Le regard critique que pose Perrault sur la condition féminine réside dans sa soumission. Sûrement conscient des préoccupations de son époque, à savoir un changement des valeurs attendues des femmes (beauté, modestie, sagesse, discipline), Perrault montre justement les difficultés que rencontraient les femmes dans leurs rapports avec les hommes. Pour cela, il oppose très souvent la femme au mari (Barbe-Bleue, Les Souhaits Ridicules, Grisélidis), la jeune fille à son prétendant (Peau-D'Ane), ou encore la fille à son père (Cucendron, Peau-D'Ane). [...]
[...] Quelle importance Perrault donne-t-il aux personnages féminins ? Introduction Publiés en 1697, les Contes de Ma Mère l'Oye s'inscrivent dans un contexte littéraire et intellectuel bien particulier : la Querelle des Anciens et des Modernes, un débat opposant les défenseurs de l'œuvre littéraire antique et ceux de l'œuvre moderne. Les Contes pourraient donc être le reflet d'un courant moderne en ce qui concerne la place sociale de la femme ou à l'inverse le reflet d'une vision critique de celle-ci. En tant que meneur des Modernes, Perrault dresse-t-il un portrait laudatif de la femme à travers son œuvre ? [...]
[...] De même, c'est parce que l' une de ses voisines, Dame de qualité, avait deux filles parfaitement belles que Barbe-Bleue lui en demanda une en mariage tout comme dans Les Fées pour la cadette où le fils du roi la voyant si belle ( ) et parce qu'il remarqua les diamants, les perles et les fleurs qui sortaient de sa bouche, considéra qu'un tel don valait mieux que tout ce qu'on pouvait donner en mariage à une autre et l'épousa Il en est encore de même pour Cendrillon, Grisélidis et Peau-d'Ane, chez qui c'est d'abord l'apparence qui prévaut. Perrault démontre ainsi que le rôle de la femme à son époque était d'être belle, d'être une bonne épouse et une bonne mère. B. La femme impuissante, curieuse, coquette ou marâtre Outre cela, l'image dépréciative que dépeint Perrault est celle d'une femme cruelle et malveillante de nature. À travers ce regard que l'on pourrait croire misogyne, la femme fait souvent l'objet d'une peinture caricaturale. Perrault dresse souvent le portrait de femmes aux apparences trompeuses. [...]
[...] Enfin, la femme de l'ogre dans Le Petit Poucet, qui semble déterminée à sauver les sept garçons, ne leur est d'aucun secours. Par ailleurs, la moralité de Grisélidis affirme que la femme parfaite n'existe pas, que de telles vertus, une telle patience et une telle fidélité ne sont pas réelles. Perrault écrit même, à l'attention de l'une de ses nièces, Mademoiselle Lhéritier : une Dame aussi patiente/Que celle dont ici je relève le prix/Serait partout une chose étonnante/,Mais ce serait un prodige à Paris. [...]
[...] Ainsi, la femme est non seulement importante dans l'œuvre de Perrault, mais essentielle à la création du conte et indispensable à sa structure. Mais cette vision apparaît-elle ici comme étant la seule ? II. La femme chez Perrault, de victime à bourreau A. Sois belle et marie-toi Malgré cette prédominance féminine apparente, Perrault a recours à une tout autre sorte de point de vue : il peint également une image pour le moins problématique de la femme, d'abord en tant que victime, ensuite en tant que bourreau. [...]
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