Les Contes de Charles Perrault connus par leur édition la plus célèbre Hetzel parus en 1862, sont les deuxièmes du genre à proposer la participation d'un illustrateur. Ses histoires ont pour but, comme toutes celles des moralistes de son époque, à instruire en divertissant, ce qui contribue à les destiner aux enfants. En effet on peut dégager une morale de chaque histoire. Ainsi beaucoup de personnages, héros souvent enfants à l'image du lecteur (Petit Poucet, Chaperon Rouge) nous font rêver. Cependant en approfondissant notre lecture on s'aperçoit que les Contes donnent aussi une place importante aux femmes. Ainsi les femmes sont présentées dans l'ensemble des histoires sous différentes conditions d'âge : jeune fille, femme mariée ou mère, nature : humaine ou ogresse ou statut social : paysanne ou noble. Toutes pratiquent des activités en adéquation avec la place des femmes à l'époque autrement dit, au foyer.
Cependant on note une nuance entre le message et l'image que souhaitent faire passer Perrault et Doré. Les femmes tenant une place importante dans les Contes, nous verrons dans un premier temps leurs représentations négatives pour ensuite aborder l'image positive des femmes et enfin la fonction des gravures qui appuient la position du récit.
[...] Doré insiste sur le danger avec les têtes et les ossements qui ornent la porte. Cette illustration donne à la femme l'instinct protecteur d'une mère, instinct qui manque à nombreuses d'entre elles parmi le recueil. Il semble donc que Doré fasse son œuvre à part entière. On remarque l'absence de personnages importants comme les sœurs de Cendrillon ou les fées se penchant sur le berceau de la Belle au bois dormant. Cependant l'illustrateur reste fidèle à Perrault et à son image qu'il donne des femmes. [...]
[...] Le conte de Barbe bleue représente la cupidité au féminin. En effet la femme de l'ogre ne peut résister à la tentation d'aller voir ce qui se trouve dans une pièce que son mari lui avait pourtant défendu. Déchiré entre l'interdiction et le désir, ce dernier aura raison d'elle. Il est bien connu que la curiosité est un vilain défaut. Dans le monde du Chat botté, la femme est perçue comme princesse c'est-à- dire comme un objet de conquête. Au premier abord paraissant gratifiant, il n'en est que contraire. [...]
[...] En revanche les vertus des femmes entraînent toujours les défauts des autres, comme la beauté entraîne la jalousie. On est donc en présence d'un univers marqué par les femmes. Femme qu'on retrouve d'ailleurs par l'intermédiaire de la parole de la conteuse: le frontispice représente l'image de la grand-mère au centre tenant le livre et dans le nom initialement donné au recueil Contes de ma mère l'oye Aussi on remarque après lecture attentive quelques remarques coquines concernant les femmes telles que dans La belle au bois dormant ils dormirent peu, la princesse n'en avait pas grand besoin ou dans Le petit chaperon rouge elle fût bien étonnée de voir comment sa Mère-grand était faite en son déshabillé mais aussi des remarques satiriques toujours dans le même conte le bûcheron était de l'humeur de beaucoup d'autres gens, qui aimaient fort les femmes qui disent bien, mais qui trouvent très important celles qui ont toujours bien dit On peut donc qualifier Perrault de misogyne, c'est à dire qui fait preuve de mépris et d'hostilité envers les femmes. [...]
[...] Nous allons voir comment Doré confirme Perrault dans ses gravures. En effet à travers les images de Doré on a l'impression de retrouver la parole de Perrault et on remarque ainsi des indices qui confirment cette supposition. Dans une des gravures de Peau d'âne, on retrouve la lune en arrière plan, symbole féminin de devenir et de la fuite qui est confirmé par le conte. Aussi la Belle au bois dormant présente une gravure avec un corbeau, symbole du malheur qui se tient derrière l'héroïne et la fileuse. [...]
[...] Les femmes tenant une place importante dans les Contes, nous verrons dans un premier temps leurs représentations négatives pour ensuite aborder l'image positive des femmes et enfin la fonction des gravures qui appuient la position du récit. Les contes comme Le Petit Chaperon rouge, Le Chat botté, Cendrillon, Riquet à la houppe ou encore La belle au bois dormant nous donnent à voir une image négative de la gent féminine. En effet souvent sujet à des humiliations, les femmes possèdent de nombreux défauts tels que la frivolité, la curiosité, la cupidité et la naïveté. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture