Victor Hugo a voulu par le biais du registre épique évoquer la puissance des vents et exprimer leur déchaînement et leurs exploits.
Les vents dominent tout, notamment le ciel : « Ils font tout le ciel sonore. » L'adverbe « tout » marque le degré absolu de leur puissance. L'anaphore du pronom personnel « Ils », présent treize fois alors que le texte ne comporte que quatorze phrases, insiste sur les vents. Ils ont le pouvoir de contrôler les nuages : « Ils combinent les nuages, et les désagrègent. » (...)
[...] Et les trois dernières phrases sont lentes. En général, les plus longues phrases sont arrêtés avec des phrases courtes de deux à cinq mots. Les phrases courtes donnent des informations supplémentaires sur les trois principales activités des vents, c'est-à-dire le vent, la musique et la chasse. Les phrases longues paraissent interminables contrairement aux phrases courtes. Cependant, l'accumulation de phrases courtes donne la même impression que si elles étaient longues. Tous les termes du champ lexical de l'infini sauf Pan sont contenus dans des phrases longues, ce qui accentue le côté éternel. [...]
[...] clairons buccins olifants bugles et trompettes sont des instruments à vent appartenant à la famille des cuivres. Ils n'ont pas seulement l'harmonie, mais cela va plus loin, ils la forment : Ces hurleurs ont une harmonie. Cette expression est une antithèse car hurler n'est pas agréable à l'oreille. Elle oppose les deux sens du mot sons Il y a les sons désagréables c'est-à-dire ici, les bruits que les vents font en se déplaçant ; et les sons agréables, comme ceux des instruments lorsqu'ils en jouent. [...]
[...] Les vents, ici, sont présentés comme un dieu tout-puissant mais aussi violent, qui contrôle tout. Pan est un dieu de la mythologie grecque. Il est présent sous trois aspects, la musique, l'infinie, et la chasse et le berger. Le champ lexical de la musique : harmonie c'est qu'ils jouent. sifflent, mugissent, rient», des clairons, des buccins Qui les entend écoute Pan. est marqué par les sons et par les instruments de musique. Les trois verbes d'actions ont une assonance en c'est une voyelle claire et aiguë. [...]
[...] Les vents font partie du ciel mais aussi de la mer car ils sont partout. La forte présence des vents et de la mer suggère des amants, le vent étant l'homme ; et la mer, la femme. Cette relation est visible par leurs jeux amoureux, notamment leurs ébats amoureux : prenant leur aises sur la vague irascible Ils pétrissent Ils jouent Au début, quand Dieu créa le ciel et la mer, ils étaient unis. C'est seulement par la suite, qu'il les sépare. [...]
[...] Les Travailleurs de la Mer, écrit par Victor Hugo et publié en 1866 devait s'intituler Les Abîmes. Cette œuvre a été écrite lors de son séjour à Guernesey, une île Anglo-normande bordée par une mer sévère et douce, comme le dit Victor Hugo. Dans ce roman, Lethierry et Gilliatt, les deux personnages principaux affrontent héroïquement la violence des tempêtes et de la faune marine. Ainsi, notre extrait décrit les vents et ses activités dans un court paragraphe de quatorze phrases. [...]
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