L'histoire apparaît comme un pilier de notre société. En effet, elle se présente comme une expérience plus vaste que celle de l'individu seul et expliquant le monde dans lequel nous vivons puisque nous sommes les résultantes des causes passées. Que penser alors si elle repose sur de simples illusions? Que dit-on même, qu'elle se nourrirait d'illusions, où alors se placerait la vérité si l'histoire ne possède pas de bases strictes et solides? Ainsi, dans une première partie, nous observerons quelles sont exactement ces illusions desquelles l'histoire se nourrirait. Puis, dans une deuxième partie, nous analyserons dans quelle mesure nous pouvons parler d'objectivité ou bien de neutralité de l'histoire ainsi donc de toute absence d'illusion. Enfin, dans une dernière partie, nous verrons si l'on peut craindre un danger pour l'histoire si celle ci n'a pour objets que des illusions.
[...] Ainsi, un historien d'un pays communiste ne verra pas l'atteinte faite à ses libertés individuelles et fustigera le libéralisme de même qu'un historien d'un pays libéral écrira le contraire, les deux pensant être objectifs, en ce sens on peut dire que l‘idéal de la partialité déguise tout »[Rousseau], chacun écrit une histoire orientée selon son point de vue. Il en est de même pour l'époque, l'esclavage par exemple était un fait commun et naturel pour les anciens, on pensait alors que la nature a[vait] créé certains êtres pour commander et d'autres pour obéir »[Aristote]. Aujourd'hui, ceci nous semble intolérable, dans quelle vision se trouve alors la neutralité? Car, en plus d'être influencés par le temps ainsi que par le lieu, les historiens le sont également par l'idéologie »[Marx]. [...]
[...] L'histoire ne se nourrit-elle que d'illusions? L'histoire apparaît comme un pilier de notre société. En effet, elle se présente comme une expérience plus vaste que celle de l'individu seul et expliquant le monde dans lequel nous vivons puisque nous sommes les résultantes des causes passées. Que penser alors si elle repose sur de simples illusions? Que dit-on même, qu'elle se nourrirait d'illusions, où alors se placerait la vérité si l'histoire ne possède pas de bases strictes et solides? Ainsi, dans une première partie, nous observerons quelles sont exactement ces illusions desquelles l'histoire se nourrirait. [...]
[...] Ce que les hommes auraient refoulé dans leur petite enfance reviendrait sous forme d'une incursion travestie dans le conscient et déterminerait leurs volontés. Ainsi, l'illusion de l'histoire résiderait en ses acteurs mêmes. Dès lors, dans quelle mesure peut-on parler de neutralité ou d'objectivité dans l'histoire? Il semble difficile d'accorder le même crédit à des faits scientifiques qu'à des faits historiques. De ce fait, l'idéal de Durkheim est difficilement atteignable; traiter les faits humains comme des choses On ne peut que constater que les lois qui régissent la nature ne sont pas applicables à l'histoire, cette dernière procédant de causes toujours diverses. [...]
[...] Dans ce sens, l'histoire est toujours écrite par les vainqueurs »[Brasillach]. La première illusion relative à l'histoire est donc le fait qu'elle veuille à tout prix lui assigner une logique déterminante. De plus, l'histoire est l'objet d'une illusion plus profonde encore puisqu'elle réside dans les acteurs mêmes de l'histoire. En effet, ceux ci, tout d'abord, selon Hegel, sont dépassés par des visées dont ils n'ont pas conscience et qui influent sur leurs actes. Ainsi, durant la Révolution, les bourgeois croyaient lutter pour la liberté alors qu'ils visaient leurs intérêts économiques avec l'arrivée du libéralisme. [...]
[...] Cependant, si ce cours déterminé à l'avance est modifié alors la suite prévue ne serait plus respectée et il n'y aurait ici plus de cours de l'histoire puisque la trajectoire serait contrainte à être différente. Dans ce cas, l'homme ne serait plus la proie d'illusion sur le fait d'être un véritable acteur de l'histoire puisqu'il aurait un véritable rôle à jouer, il serait en mesure de faire l‘histoire véritablement. En conclusion, nous pouvons dire que l'histoire ne se nourrit non pas d'illusions mais qu'elle se nourrit de faits pour créer des illusions. [...]
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